Poussière sur Limoilou: Labeaume s’en lave les mains, déplore Bussières | Le Soleil.

Publié le 25 novembre 2012 à 05h00 | Mis à jour le 25 novembre 2012 à 09h42.

Le Soleil.

Poussière sur Limoilou: Labeaume s’en lave les mains, déplore Bussières

Yvon Bussière

Le conseiller indépendant Yvon Bussières. Photo: Yan Doublet.

IAN BUSSIÈRES

(Québec) Le conseiller indépendant du district de Saint-Sacrement-Belvédère, Yvon Bussières, estime qu’en s’en remettant au ministère de l’Environnement, le maire Régis Labeaume se lave les mains de l’épisode du nuage de poussière à concentration élevée de métaux lourds qui s’est élevé sur Limoilou en octobre.

Vendredi, le maire avait déclaré que le problème était la responsabilité de l’entreprise de manutention en vrac Arrimage Québec, située dans le port de Québec, et qu’il s’en remettait au ministère de l’Environnement, qui a déposé un avis de non-conformité après avoir pris connaissance de la situation.

«Je trouve que le maire prend ça un peu à la légère. Il veut s’en laver les mains à la Ponce Pilate et je ne comprends pas pourquoi. Pour la crise de la légionellose, il avait pourtant réagi rapidement et payé 140 000 $ pour adresser le problème. Je me demande pourquoi il n’est pas aussi proactif maintenant. Peut-être qu’il ne veut pas indisposer la direction du Port de Québec», a avancé le conseiller en entrevue au Soleil.

M. Bussières (photo) estime que la Ville devrait au moins demander des comptes au gouvernement canadien pour les activités portuaires. «Le maire devrait exiger que des mesures soient mises en oeuvre par le Port de Québec dans de telles situations afin de protéger la sécurité des citoyens. J’envisage même de déposer un avis de proposition en ce sens.»

«Le maire a beau dire que c’est du domaine privé, il reste que le port de Québec est du domaine public. Il faudrait qu’il ait au moins l’assurance du dg du Port que des mesures de sécurité sont prises pour les activités industrielles qui s’y déroulent», poursuit-il.

Le conseiller considère aussi que la Ville devrait au moins rembourser la citoyenne Véronique Lalande, qui a déboursé 229 $ pour faire analyser la poussière découverte dans son quartier. «Elle a fait ça à ses frais, il me semble que ce serait la moindre des choses.»

La conseillère indépendante du district Vieux-Québec-Montcalm et chef du parti Démocratie Québec, Anne Guérette, ne va pas aussi loin que son collègue, mais a tenu elle aussi à saluer l’initiative de Mme Lalande.

«Je constate que grâce à une citoyenne qui a décidé d’aller jusqu’au bout, on s’est rendu compte de la gravité de la situation», a-t-elle commenté, refusant toutefois de montrer du doigt l’administration Labeaume. «Pour l’instant, il est difficile de tirer des conclusions, mais je suis certaine que dans les semaines à venir, on sera à même de savoir qui est responsable et à quel niveau.»

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