La poussière rouge sans danger, selon Arrimage du St-Laurent | Le Soleil.

Publié le 19 décembre 2012 à 20h34 | Mis à jour le 19 décembre 2012 à 20h34

Le Soleil

La poussière rouge sans danger, selon Arrimage du St-Laurent

ANNIE MATHIEU

(Québec) La mystérieuse poussière rouge qui s’est répandue dans le quartier Limoilou le 26 octobre dernier n’aurait rien d’inquiétant pour la santé. «C’est de la rouille qui s’est promenée dans l’atmosphère», a soutenu mercredi un porte-parole pour Arrimage du St-Laurent, la compagnie responsable de l’incident qui a alarmé les citoyens et les autorités publiques.

Embauché par Arrimage, le professionnel des communications spécialisé dans la gestion de crises Richard Thibault (à droite) a tenu rassurer la population sur la poussière rouge. Il était accompagné de Marc Paquet, un chimiste du laboratoire Maxxam.

PHOTO: LE SOLEIL, YAN DOUBLET

Après la batterie de tests effectués par Véronique Lalande, une résidante du quartier et révélant que la poussière récoltée sur le balcon de sa résidence contiendrait d’importantes concentrations de métaux lourds potentiellement nocifs pour la santé, Arrimage du St-Laurent a dévoilé mercredi les résultats de ses propres analyses de laboratoire.

L’entreprise responsable des opérations de transbordement des navires au port de Québec a ainsi présenté aux médias un bulletin de notes quasi exemplaire où figurent que des A et des B pour des prélèvements effectués sur l’amas de minerai de fer à l’origine de la fine couche de poussière rouge que les citoyens du secteur ont pu trouver, par exemple sur leur voiture ou leur résidence.

Selon Arrimage du St-Laurent, ces résultats démontrent «qu’aucun des métaux analysés dans l’échantillon n’excède la concentration maximale pour un terrain à vocation résidentielle». Sur la grille préparée par le laboratoire Maxxam, la date de prélèvement est le 31 octobre, soit cinq jours après le déchargement d’oxyde de fer sur le quai 52 du port de Québec qui a fait les manchettes.

Embauché par Arrimage, le professionnel des communications spécialisé dans la gestion de crises Richard Thibault a répété devant les journalistes que l’entreprise ne minimisait pas les inconvénients qu’a entraînés l’épisode de poussière rouge, mais qu’il tenait à rassurer la population à propos du fait que celle-ci n’est pas nocive.

«On est dans un secteur industriel, c’est inévitable que ça fasse de la poussière. Il y en a eu dans le passé et il y en aura dans le futur», a-t-il soutenu, ajoutant que le 26 octobre «c’est de la rouille qui s’est promenée dans l’atmosphère».

Au côté de Marc Paquet, un chimiste de Maxxam, M. Thibault s’est gardé de commenter les résultats de Véronique Lalande. Il a toutefois soulevé des questions quant à la rigueur scientifique des analyses de la citoyenne, soulignant qu’elle n’avait pas fourni de détails sur le lieu et la manière dont elle a effectué ses collectes.

De plus, Richard Thibault a souligné qu’Arrimage du St-Laurent ne pouvait pas être responsable de tous les autres métaux trouvés dans les petits pots de Mme Lalande. «Il y a plusieurs sources de polluants dans Limoilou», a-t-il fait remarquer, rappelant notamment qu’il s’agit d’un secteur industriel à proximité d’une autoroute.

Arrimage du St-Laurent dit par ailleurs avoir déployé «un plan d’intervention» au coût de 7 millions $ pour renforcer ses mesures de contrôle. Elle n’a cependant pas déposé de plan correctif auprès du ministère de l’Environnement, puisqu’elle a fixé avec celui-ci une rencontre au mois de janvier.

via La poussière rouge sans danger, selon Arrimage du St-Laurent | Annie Mathieu | Environnement.

Les commentaires sont fermés.