Poussière rouge sur Limoilou: «On sent qu’on dérange», dit Véronique Lalande | Le Soleil.

Publié le 20 décembre 2012 à 05h00 | Mis à jour à 07h52

Le Soleil

Poussière rouge sur Limoilou: «On sent qu’on dérange», dit Véronique Lalande

«Ça faisait Mirador un peu», a indiqué Véronique Lalande, mercredi soir, en marge d’une rencontre du conseil de quartier du Vieux-Limoilou.

PHOTO: LE SOLEIL, STEVE DESCHÊNES

MATTHIEU BOIVIN

(Québec) La femme à l’origine du débat sur la poussière rouge, Véronique Lalande, déplore le fait qu’Arrimage du St-Laurent ait eu recours à un expert en gestion de crises pour divulguer les résultats de ses analyses.

Mme Lalande est d’avis que les membres de la direction d’Arrimage St-Laurent auraient dû venir eux-mêmes répondre aux questions des journalistes, au lieu d’embaucher ce spécialiste, Richard Thibault. Cet expert de la gestion de crise réalise de nombreux mandats dans le cadre de sa pratique, notamment pour la Ville de Québec.

«Ça faisait Mirador un peu», a indiqué Mme Lalande, mercredi soir, en marge d’une rencontre du conseil de quartier du Vieux-Limoilou.

«Ces gens disent qu’ils n’ont rien à se reprocher, alors qu’on ne réponde plus au public et qu’on embauche un grand spécialiste de la gestion de crise, c’est assez surprenant. Que ce soit le seul

[M. Thibault] qui parle aux médias et qui présente les résultats, je trouve ça louche. Moi, c’est ma face qui est là. Moi, j’assume mes actes.»

Mme Lalande voit tout de même un bon côté à l’embauche de M. Thibault.

«On sent qu’on dérange. On a beau dire qu’il n’y a rien, tu n’engages pas un spécialiste en gestion de crise, tu refuses pas de faire face au public et tu refuses pas de retourner des appels quand t’as rien à te reprocher.» Mme Lalande a aussi dénoncé la sortie du maire Régis Labeaume dans les médias mardi, quand il a mis en doute la crédibilité de ses résultats.

«J’ai trouvé ça insultant», a-t-elle lancé. Ce genre de déclaration ne fait, selon elle, qu’amplifier le sentiment qu’il existe un lien de proximité important entre la Ville de Québec et le Port.

Sentiment d’insécurité

La rencontre du conseil de quartier de mercredi a permis de cerner un niveau d’inquiétude parmi la vingtaine de citoyens qui s’y sont rendus pour discuter de la poussière rouge.

Mme Lalande croit qu’il est temps que des représentants du Port, du ministère de l’Environnement du Québec, de la Ville de Québec, des citoyens et du ministère des Transports du Canada s’assoient autour d’une même table afin de trouver des solutions concrètes au problème de la poussière rouge. Le conseil de quartier proposait mercredi soir la mise sur pied d’une table de concertation impliquant tous ces intervenants.

La conseillère municipale Suzanne Verreault, qui siège à ce conseil de quartier, affirme que le Port de Québec est prêt à accueillir un représentant des conseils de quartier du Vieux-Limoilou et de Maizerets sur son comité de relations avec la communauté. Il s’agirait d’un bon endroit, selon elle, pour échanger avec les gens du port sur les inquiétudes reliées à la poussière rouge.

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