Les admissions à l’urgence associées aux métaux lourds dans l’air.

Des chercheurs de l’Université Harvard ont démontré qu’une plus forte concentration de particules en suspension dans l’air augmentent significativement les admissions dans les urgences des hôpitaux. Lorsque cette poussière contient certains métaux lourds spécifiques, notamment le nickel, les admissions dans les urgences augmentent encore plus.

Bien que l’association entre l’exposition aux particules et la santé est bien établi, il demeure une incertitude quant à savoir si certains composés chimiques sont plus nocifs que d’autres. Les auteurs de cette étude ont étudié l’influence de la composition chimique des particules fines dans l’air sur les causes des admissions dans les hôpitaux.

Plus spécifiquement, les chercheurs ont d’abord estimé la relation entre la quantité de particules fines en suspension et les admissions quotidiennes dans les urgences des hôpitaux de 26 communautés aux États-Unis de 2000 à 2003. Ils ont ensuite vérifié si la composition chimique de cette poussière avait une influence sur les causes d’admission dans les urgences.

Les résultats indiquent qu’une augmentation de 10 µg/m³ de particules fines engendre une augmentation des admissions de 1,89% pour des causes cardiaques, de 2,25% pour des infarctus du myocarde, de 1,85% pour les insuffisances cardiaques, de 2,74% pour le diabète et de 2,07% pour les maladies respiratoires.

À titre de référence, le dernier rapport de la Direction du suivi de l’état de l’environnement du MDDEFP sur la qualité de l’air à Québec indique que le nombre de jours durant lesquels la concentration en particules fines dépassait 35 µg/m³ (seuil à partir duquel le MDDEFP considère la qualité de l’air comme « mauvaise ») entre 2000 et 2008, a varié de 12 à 28  jours par année à la station des Sables dans le Vieux-Limoilou.

Les résultats indiquent aussi que l’influence des particules fines sur les admissions pour causes cardiaques et pour des infarctus du myocarde est considérablement plus importante lorsque la poussière contient, entre autres, une plus forte concentration de nickel. Les auteurs concluent que les sources de particules contenant notamment du nickel peuvent être significativement plus toxiques que les autres.

 Vous pouvez consulter l’étude en cliquant sur l’image suivante:

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