PUBLIÉ LE: LUNDI 18 MARS 2013, 22H17 | MISE À JOUR: MARDI 19 MARS 2013, 24H48

Journal de Québec

Poussière de nickel, Labeaume veut éviter l’apocalypse

KARINE GAGNON

QUÉBEC – Souhaitant éviter qu’un scénario d’apocalypse vienne ternir la réputation de Limoilou, le maire de Québec s’en remet au directeur de santé publique de la Capitale-Nationale dans le dossier de la poussière de nickel.

C’est ce qu’a fait savoir hier Régis Labeaume lors de la séance du conseil, après s’être entretenu avec Mario Girard, grand patron du Port de Québec, et le Dr François Desbiens, directeur de Santé publique de Québec.

«À partir de maintenant, on parle uniquement avec ce responsable et personne d’autre, a martelé le premier élu», faisant référence au Dr Desbiens, la seule source crédible et indépendante selon lui, qui doit assumer la responsabilité légale dans le dossier. «C’est clair qu’on s’en remet à lui, c’est son dossier. Il nous avait sollicités pour qu’on travaille ça avec lui.»

Quatre employés de la Ville travailleront également avec le Dr Desbiens et feront l’analyse de la situation.

La Ville n’a toujours pas vu les études démontrant les concentrations de contamination au nickel. Le maire trouve anormal de ne pas avoir été informé, mais il se fie au Dr Desbiens pour la suite.

Insuffisant

De leur côté, les conseillers indépendants et de Québec Autrement ont reproché au maire de ne pas s’engager suffisamment dans le dossier. «Je pense que le maire devrait agir de façon plus proactive», a dit Ginette Picard-Lavoie. Son collègue Patrick Paquet a rappelé que le Port doit doubler ses activités de vrac au cours des prochaines années.

N’approuvant pas l’approche du maire, Anne Guérette a déposé un avis de proposition pour former un comité qui permettra d’évaluer la situation dans les plus brefs délais.

Une citoyenne qui habite Limoilou depuis six mois est venue raconter qu’elle perdait ses cheveux et que ses infections aux yeux avaient doublé.

«Il a l’air beaucoup plus préoccupé par la valeur des propriétés que par la santé des gens, a commenté David Lemelin, chef de Québec Autrement. À mon sens, c’est un très mauvais signal à envoyer.»

Apocalypse

Le maire a répliqué que les conseillers d’opposition étaient en train de créer une psychose en présentant un scénario d’apocalypse. «Je vais demander à tout le monde de garder son calme, à tous les politiciens de la terre de ne pas s’en mêler», a-t-il lancé.

Le maire s’inquiète qu’un climat de panique vienne nuire à la réputation du quartier, ce qui affectera la valeur des propriétés dans le secteur.

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