La DRSP veut rassurer | Québec Hebdo.

Publié le 27 Mars 2013, Québec Hebdo.

Contamination à Limoilou : la Direction régionale de santé veut rassurer

Isabelle Le Maléfan

Le directeur régional de santé publique, le docteur François Desbiens, a précisé sa démarche entreprise en vue de déposer un avis de santé publique au mois d’avril prochain.

Depuis trois mois, la Direction régionale de santé publique (DRSP) reçoit les préoccupations des citoyens vivant dans le secteur de Limoilou en raison des dépôts de poussière et de la contamination environnementale du quartier. Le directeur régional de santé publique, le docteur François Desbiens, se veut rassurant en précisant qu’il n’y a pas de risque nécessitant une intervention immédiate de la DRSP.

Le directeur régional de santé publique, le docteur François Desbiens, a tenu à faire le point sur la présence de métaux lourds dans l’air extérieur de la ville de Québec. «:La mauvaise qualité de l’air extérieur a des impacts sur la santé de la population. La santé respiratoire, les maladies cardiaques et les cancers sont conditionnés par plusieurs, dont la pollution atmosphérique. C’est un problème sur lequel nous agissons», souligne le directeur.

Pas d’urgence

Bien que la pollution atmosphérique, à court terme, ait des impacts sur la santé, comme des crises d’asthme ou même engendrer de l’allergie des problèmes cardiaques, la DRSP soutient qu’il n’y a pas de risque nécessitant une intervention immédiate de ses services.

«Les données, dont nous disposons, confirment la présence de métaux, comme l’oxyde de fer, le nickel, dans cette poussière. Le taux de nickel est au-dessus des valeurs de référence, c’est quatre à cinq fois plus élevé. Nous en avons fait une évaluation sommaire et nous ne jugeons pas qu’il y ait une nécessité d’imposer des mesures d’urgence immédiate pour répondre à cette situation», estime le directeur de régional de santé publique.

La DRSP travaille avec différents partenaires dans ce dossier. Elle a notamment demandé un appui scientifique à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) en soutien à l’élaboration de l’analyse toxicologique, qui sera partie prenante de l’avis de santé publique.

«Le travail est fait en mode réactif»

Pour Véronique Lalande, qui a été la première résidente de Limoilou a alerté l’opinion publique sur les dangers de la poussière retrouvée sur son balcon notamment, la contamination a été découverte dans Limoilou car les trois stations d’échantillonnage d’air sont dans ce secteur. «S’il y avait des stations d’échantillonnage d’air dispersées sur le territoire, on saurait déjà depuis 10 ans que la préoccupation, elle n’est pas juste dans notre quartier. Ce qui me préoccupe c’est de me rendre compte aujourd’hui que le travail est fait en mode réactif. Je pensais, très candidement, que le plan de caractérisation des risques au niveau des polluants atmosphériques avait déjà eu lieu», explique-t-elle.

Lorsque le docteur Desbiens souligne qu’il n’y a pas de danger immédiat sur la santé, Véronique Lalande s’interroge toutefois sur les impacts sur la santé : «Les choses moins graves comme l’eczéma, les rhinites chroniques, l’asthme, les allergies, est-ce nécessairement moins grave? Les gens n’en mourront pas demain, mais ce qui me fatigue c’est qu’on commence seulement à s’en préoccuper maintenant alors que la situation remonte à déjà dix ans. Chaque citoyen est une vigie dans son milieu de vie.»

Véronique Lalande et le comité de citoyens rencontreront, la semaine prochaine, la Santé publique. La Direction régionale de santé publique doit livrer, en avril prochain, un avis de santé publique sur les risques à moyen et long terme de la présence de ces contaminants dans l’air extérieur.

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