Sous examen depuis 20 ans | Journal de Québec.

PUBLIÉ LE: MERCREDI 27 MARS 2013, 23H33 | MISE À JOUR: JEUDI 28 MARS 2013, 24H12

Journal de Québec

Sous examen depuis 20 ans

Photo: KARL TREMBLAY

Régys Caron

QUÉBEC – Environnement Canada et le ministère québécois de l’Environnement collectent des données sur la pollution de l’air dans Limoilou depuis plus de 20 vingt ans.

Les polluants habituels sont recensés : monoxyde de carbone, dioxyde de souffre, oxyde d’azote, dioxyde d’azote, ozone de même que les poussières fines et les métaux lourds dont le nickel, source de toutes les inquiétudes chez les résidents de Limoilou depuis que des concentrations au-dessus de la normale ont été découvertes dans l’air qu’ils respirent.

La Direction de la santé publique (DSP) et le ministère québécois de l’Environnement soutiennent être confrontés à un phénomène nouveau. La DSP invitait récemment les résidents de Limoilou à «prendre leur mal en patience». Dans un courriel transmis au Journal de Québec, mercredi, Environnement Canada a indiqué que le monitoring des polluants dans l’air de Limoilou est continu «depuis plus de 20 ans».

Captage conjoint

Des échantillons d’air sont recueillis sur le site «des Sables» dans Limoilou où existe une station de captage conjointe (Environnement Québec- Environnement Canada). Cette station fait partie du «Réseau national de surveillance de la pollution atmosphérique» (RNSPA) dont la vocation est de fournir des données à long terme sur la qualité de l’air au Canada. Il existe 186 sites de ce genre à travers le pays, écrit l’auteur de la missive, Mark Johnson.

«Des échantillons sont passés sur filtre pendant une période de 24 heures (aux six jours) et expédiés à Environnement Canada qui procède ensuite à leur analyse (…) Les résultats d’analyse obtenus par Environnement Canada incluent les masses de poussières fines et grossières (de taille inférieure à 10 microns) et les concentrations de métaux, dont le nickel», continue Mark Johnson.

Toutes les données sont ensuite transmises au ministère québécois de l’Environnement qui en fait «l’analyse» et se charge de les interpréter. Environnement du Québec dit avoir recueilli des données au sujet de la pollution de l’air dans Limoilou au cours d’une investigation lancée en 2010 visant à mesurer l’incidence de l’incinérateur.

La DSP affirme n’avoir appris qu’en décembre dernier la problématique du nickel dans Limoilou. C’est une résidente du secteur, Mme Véronique Lalande, qui a sonné l’alarme. Elle soutient que le problème existe depuis plus de 10 ans.

Révélations

Dans son édition du 20 mars, le Journal de Québec révélait qu’une étude du Conseil canadien des ministres de l’Environnement démontrait la présence de fortes concentrations de nickel dans l’air de Québec en 2001, alors que des concentrations de 49,9ng/m3 avaient été échantillonnées comparativement à 1,2 pour Winnipeg la même année. L’article faisait aussi état d’une forte incidence de décès attribuables à des défaillances du système respiratoire dans Limoilou.

via Sous examen depuis 20 ans | Santé | Actualité | Le Journal de Québec.

Les commentaires sont fermés.