88 000 $ sans appel d’offres pour inspecter l’incinérateur | Le Soleil.

Publié le 28 mars 2013 à 20h33 | Mis à jour le 28 mars 2013 à 20h33

Le Soleil

Nickel dans Limoilou: 88 000 $ sans appel d’offres pour inspecter l’incinérateur

Procéder sans appel d’offres permet d’accélérer le processus, explique le porte-parole de la Ville de Québec, Jacques Perron qui évoque l’urgence de la situation (PHOTOTHÈQUE LE SOLEIL, JEAN-MARIE VILLENEUVE).

VALÉRIE GAUDREAU

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(Québec) Inspecter l’incinérateur pour mesurer ses potentielles émissions de nickel coûtera 87 980$ à la Ville de Québec, qui a entériné mercredi un contrat confié sans appel d’offres à la firme Consulair Gaston Boulanger.

Pour éviter un appel d’offres, le contrat provient du Service des affaires juridiques et non de la sécurité publique ou d’un autre service de la Ville.

Une telle façon de faire permet d’accélérer le processus, explique le porte-parole de la Ville de Québec, Jacques Perron qui évoque l’urgence de la situation.

«Tous les services municipaux doivent faire des appels d’offres en bonne et due forme. Le seul qui peut le faire dans le cadre de sa prérogative est le Service des affaires juridiques. Si on veut accélérer les choses, c’est la meilleure façon», a-t-il expliqué.

Sans quoi, il faudrait un minimun de trois semaines, a poursuivi le porte-parole.

«Si on veut aller en appel d’offres, il faut faire un cahier de charge et un jury. Un contrat de services professionnels, ça prend facilement un mois ou un mois et demi à donner par les règles administratives habituelles.»

Un délai trop long, estime la Ville de Québec qui veut vite avoir le coeur net en poussant les expertises sur son incinérateur.

Samedi dernier, le maire Régis Labeaume avait annoncé qu’une compagnie serait rapidement mandatée pour examiner l’air, mais aussi la fumée et les cendres de l’incinérateur dans le contexte de la recherche de la source de la poussière de nickel qui flotte dans Limoilou.

Et ce, même si son administration ne croit pas que l’incinérateur soit la source de la poussière qui inquiète les citoyens et les autorités. «On pense pas qu’il y a du nickel, mais on va y aller pareil», a affirmé M. Labeaume.

Le Soleil dévoilait le 18 mars des données du ministère de l’Environnement qui montrent qu’entre 2010 et 2012, l’air de Limoilou contenait en moyenne 5,7 fois plus de nickel que les normes provinciales.

via Nickel dans Limoilou: 88 000 $ sans appel d’offres pour inspecter l’incinérateur | Valérie Gaudreau | Environnement.

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