Québec contredit Environnement Canada | Journal de Québec.

Publié le: jeudi 28 mars 2013, 23H09 | Mise à jour: jeudi 28 mars 2013, 23H19

Le Journal de Québec

Qualité de l’air, Québec contredit Environnement Canada

Les commentaires du ministre de la Santé Réjean Hébert sur la présence de nickel dans le quartier Limoilou.

RÉGYS CARON ET GENEVIÈVE LAJOIE

QUÉBEC – Le ministre de l’Environnement du Québec dément les informations transmises par Environnement Canada au sujet de la surveillance de la qualité de l’air à Québec, particulièrement dans le secteur Limoilou.

«Il n’y avait pas de captation ni de mesure des émissions de nickel avant 2010», a soutenu jeudi le ministre responsable du Développement durable, de l’Environ­nement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP), Yves-François Blanchet. Le ministre s’est trouvé ainsi à jeter un démenti sur les informations transmises au Journal de Québec par Environnement Canada et qui ont fait l’objet d’un article publié dans notre livraison d’hier.

Dans une réponse écrite transmise au Journal de Québec en milieu de semaine, le ministère de l’Environnement du Canada a fait savoir qu’il recueille, depuis plus de 20 ans, de concert avec Environ­nement Québec, des échantillons d’air dans le quartier Limoilou à partir d’une station de captage située sur le site «des Sables».

Les équipements de captage permettent de mesurer la présence de plusieurs polluants ainsi que les concentrations de métaux. «Les résultats d’analyse obtenus par Environnement Canada incluent les masses de poussières fines et grossières (de taille inférieure à 10 microns) et les concentrations de métaux, dont le nickel», écrivait le porte-parole du ministère, Mark Johnson.

Silence

La demande formulée par le Journal de Québec afin d’obtenir le résultat de ces analyses est demeurée sans réponse. Envi­ronnement Canada n’a pas davantage réagi au démenti offert par le ministre de l’Environnement du Québec.

Outre la réponse du ministre Blanchet, le ministère de l’Environnement du Québec n’a fourni aucune explication quant aux informations fournies par Environnement Canada. Québec soutient travailler avec des données recueillies entre 2010 et 2012 afin de mesurer la pollution de l’air générée par l’incinérateur municipal dans Limoilou. Aucune mention des données recueillies depuis 20 ans.

Amendes plus sévères

Par ailleurs, Québec durcit le ton envers les entreprises qui rejettent des contaminants dans l’air. Les compagnies délinquantes seront passibles d’amendes pouvant atteindre 1,5 million $.

Le gouvernement Marois vient de déposer un projet de règlement qui introduit des sanctions pour les entreprises qui polluent l’atmosphère en raison du mauvais fonctionnement de leur équipement.

La sévérité des amendes tiendra compte de la «gravité des manquements et de leurs conséquences potentielles sur la santé humaine ou sur l’environnement».

Des sanctions administratives allant de 750 $ à 3500 $ seront imposées aux fautifs. Si la situation persiste, des sanctions pénales entre 4000 $ et 1 500 000 $ sont prévues. Cette disposition entrera en vigueur dans deux mois.

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