La poussière de Limoilou provient d’Arrimage du Saint-Laurent | Québec Hebdo.

Publié le 15 Avril 2013

Québec Hebdo

La poussière de Limoilou provient d’Arrimage du Saint-Laurent

Isabelle Le Maléfan

Le Ministère de l’environnement confirme la source de contamination

Le Ministère du développement durable, de l’environnement, de la faune et des parcs (MDDEFP) vient de confirmer que la source des concentrations élevées de nickel observées dans l’air de Limoilou se trouve au Port de Québec. Un avis de non-conformité a été adressé à Arrimage du Saint-Laurent.

«Les expertises et analyses réalisées permettent au Ministère de conclure que cette source (de contamination) se trouve au Port de Québec. Ce sont les activités liées au transbordement de minerai de nickel, par l’entreprise Arrimage du Saint-Laurent, qui sont en cause», explique Jean-Marc Lachance.

Ces résultats ont été obtenus notamment grâce à la prise d’échantillons, à la réalisation d’analyses et l’étude de direction des vents. Le Centre de contrôle environnemental de la Capitale-Nationale a prélevé des échantillons de poussières en mars dernier sur les cadres de fenêtres extérieurs d’un appartement de Limoilou. Des relevés ont également été effectués dans trois stations du MDDEFP du quartier Limoilou : Beaujeu, De Vitré et Des Sables.

D’après le rapport, remis à la presse, quant à l’origine des concentrations élevées de nickel dans l’air ambiant à Limoilou, les concentrations moyennes annuelles de nickel relevées à ces trois stations sont de deux à huit fois supérieures à la norme.

Avis de non-conformité

Le Ministère a émis un avis de non-conformité à l’encontre d’Arrimage du Saint-Laurent.

L’entreprise, doit, d’ici le 3 mai prochain, présenter au Ministère un plan d’actions correctives prévoyant des mesures à court et à moyen termes pour contrôler l’émission de contaminants dans l’air ambiant. Ces mesures visent, entre autres, le transbordement du minerai, son transport et son entreposage.

Le Ministère a également transmis une lettre à l’Administration portuaire de Québec lui demandant de s’assurer que toutes les mesures soient mises en œuvre pour que les activités qui se déroulent au Port s’effectuent conformément à la Loi sur la qualité de l’environnement.

De son côté, Arrimage du Saint-Laurent soutient les concentrations relatives à la présence de nickel dans l’air de Limoilou se sont nettement améliorées depuis 2010. «On ne peut que noter que le MDDEFP dispose d’informations qui ne nous ont pas été transmises avant ce matin. Nous aurions pu réagir avant si nous avions été prévenus en temps utile», se défend, par voie de communiqué de presse, Jean-François Dupuis, directeur général d’Arrimage du Saint-Laurent.

«Les mesures que le MDDEFP propose sont déjà en place pour la plupart, sur une base définitive et permanente», assure la direction d’Arrimage du Saint-Laurent en rappelant qu’elle a annoncé un plan de 8 M$ pour renforcer ses mesures de contrôle de la poussière.

Une première victoire

Pour les citoyens de Limoilou et notamment Véronique Lalande, qui a été la première à s’inquiéter de la poussière dans son environnement. «Je savais depuis longtemps que le responsable était Arrimage du Saint-Laurent. Ça fait cinq mois, on a travaillé très dur. On a mis en doute notre crédibilité et nos intentions. Aujourd’hui, on a juste voulu démontrer une situation qui n’avait aucun sens», confie-t-elle avec émotion.

«La problématique de la poussière est dans l’ensemble de notre ville et pas seulement à Limoilou. Ce n’est pas normal qu’au sein de notre ville, il y ait un joueur qui fasse ce qu’il veut et que l’ensemble des citoyens subit. C’est la fin de la première manche. Nous espérons que la population va se mobiliser pour que cette entreprise se plie, comme tout le monde, aux règles et aux lois de cette communauté», conclut-elle.

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