Il est urgent d’agir | Le Soleil.

Publié le 25 avril 2013 à 06h10 | Mis à jour à 06h10

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Il est urgent d’agir

PHOTO PATRICE LAROCHE, LE SOLEIL

Si je comprends bien, il n’y a pas que le secteur de Limoilou qui est touché par la poussière rouge et le nickel provenant du port de Québec et ses installations dans la baie de Beauport dont celles d’Arrimage Québec. Il y a aussi la marina de Québec, la baie de Beauport, tous les sites environnementaux tels que le Marché du Vieux-Port, la promenade autour du bassin Louise, l’Espace 400e et toutes les résidences des rues Saint-André et Saint-Paul ainsi que ceux de la rue des Remparts.

Moi, j’habite sur Saint-André et régulièrement nous essuyons de la poussière sur le rebord de la fenêtre, ce qui veut dire que lorsqu’on laisse la fenêtre ouverte, la poussière pénètre également à l’intérieur de notre condo.

Je crois qu’on en est rendu à l’étape de détermination du niveau de risque que toutes les installations du port de Québec représentent dans la baie de Beauport ainsi que celles à l’entrée de la rivière Saint-Charles. Quand je parle de risque, je ne parle pas seulement de celui de la poussière qui affecte probablement notre santé mais aussi le risque que représentent toutes les installations comme les silos à grain et tous ces réservoirs situés dans la baie de Beauport. Personne ne connaît exactement la nature de l’entreposage de ces liquides dans les réservoirs de la baie de Beauport. Personne ne nous a informés de l’impact qu’aurait une explosion aux silos à grain ou dans l’un ou plusieurs des réservoirs de la baie de Beauport. La ville a une responsabilité plus que morale, elle a une responsabilité intrinsèque sur tout ce qui pourrait survenir à ces endroits et c’est sa responsabilité de nous en informer, de bâtir des plans de mesures d’urgence appropriés et de nous sensibiliser les mesures à prendre en cas de catastrophe.

En 2004, j’ai suivi à Londres chez les assureurs Lloyd’s une formation en sûreté et sécurité portuaire, en collaboration avec les services de renseignement britannique et les responsables de la sûreté et sécurité maritime anglaise. À la suite de cette formation, à titre de PFSO (Port Facility Security Officer), j’ai procédé à l’implantation du Code International pour la sûreté des navires et des installations portuaires (Code ISPS) dans plusieurs ports. Cet exercice m’a permis de procéder à des audits et d’analyser et d’évaluer les menaces internes et externes des différentes installations portuaires en place (transport d’uranium, de voitures, de gaz, de pétrole et d’autres carburants dangereux, et advenant un sinistre, leur impact sur la population et l’environnement).

Avec ce qui vient de se passer au Texas, il devient non seulement nécessaire, mais urgent de procéder à une évaluation objective et indépendante de la situation dans le port de Québec et sur ses installations portuaires, notamment dans la baie de Beauport, le bassin Louise et ses alentours.

Jacques Larose, Québec

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