Les risques sont réels | Journal de Québec.

PUBLIÉ LE: VENDREDI 26 AVRIL 2013, 15H11 | MISE À JOUR: VENDREDI 26 AVRIL 2013, 15H59, JOURNAL DE QUÉBEC.

SANTÉ PUBLIQUE | NICKEL, Les risques sont réels

DIANE TREMBLAY

La Direction régionale de santé publique de la Capitale-Nationale estime que les effets sur la santé liés à la présence de nickel dans Limoilou sont réels.

 «L’avis démontre que pour les personnes en bonne santé, les concentrations observées de nickel peuvent favoriser le développement d’allergies, d’asthme et de dermatites de contact. Le nickel est un produit qui crée facilement de l’irritation et de l’allergie chez les gens qui sont exposés. C’est quelque chose qui a pu survenir chez les citoyens des quartiers concernés», a déclaré, vendredi, le docteur François Desbiens, directeur régional de santé publique.

Selon M. Desbiens, tout doit être mis en œuvre pour rencontrer les normes en vigueur afin d’éviter les effets indésirables sur la santé.

En ce qui concerne le cancer, les concentrations mesurées dans l’air sont au-dessus du seuil jugé sécuritaire de 2 ng/m3 établi par l’United States Environmental Protection Agency.

Période d’exposition

Les échantillonnages analysés à partir des données du ministère de l’Environnement, dans les trois stations de mesure, démontrent que la quantité de nickel dépasse de trois à six fois les 12 ng/m3, pour la période du 2 avril 2010 au 28 mars 2012.

«Le seuil de 2 ng/m3 doit être dépassé pendant une longue période de temps, c’est-à-dire, plus de 70 ans, pour susciter l’apparition du cancer. Ce n’est pas un dépassement ponctuel de deux ou trois fois pendant quelques semaines ou quelques mois qui amène automatiquement la venue d’un cancer», a poursuivi le Dr Desbiens.

La Santé publique a appris qu’il y a des dépassements du seuil sécuritaire de 2 ng/m3 dans l’air dans l’arrondissement de la Cité-Limoilou depuis au moins quinze ans. Les risques de développer un cancer resteraient donc minimes.

«Toutefois, avec l’ensemble de la lecture scientifique que nous avons faite et les données que nous avons colligées, il n’y a pas de raison de croire qu’il y a eu des cas de cancer reliés à l’exposition actuelle.»

Le Dr Desbiens a rappelé que les conditions socio-économiques défavorables à la santé sont présentes dans ce secteur de la ville de Québec.

«L’exposition au nickel s’ajoute aux autres facteurs.»

Des recommandations

Même si l’impact sur le cancer n’a pas été démontré à court terme, le directeur régional de santé publique soutient que l’ensemble des autorités concernées doit se mettre en action pour diminuer les concentrations de nickel afin qu’elles se rapprochent le plus possible de la norme québécoise de 12 ng/m3.

D’ailleurs, l’avis préliminaire dévoilé, hier, renferme huit recommandations pour éviter les effets indésirables sur la population. Ces recommandations sont dirigées vers les générateurs de risques pour qu’ils actualisent leur plan d’action et adoptent des bonnes pratiques pour faire en sorte que leurs opérations génèrent le moins de contamination possible.

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