Trois comités pour évaluer le Port de Québec | Le Soleil.

Publié le 08 mai 2013 à 05h00 | Mis à jour à 07h47, Le Soleil.

Trois comités pour évaluer la pollution issue du Port de Québec

PHOTOTHÈQUE LE SOLEIL, ERICK LABBÉ

ANNIE MORIN

(Québec) Trois comités s’attarderont désormais aux problèmes de pollution en provenance du port de Québec alors que le thème était absent de l’écran radar il y a quelques mois à peine. Une demi-douzaine de représentants siègent aux trois endroits.

Il y a bien sûr le comité de vigilance sur les activités portuaires, dont la composition a été précisée mardi. Son mandat est d’examiner les impacts environnementaux et sanitaires des activités portuaires à Québec. Des citoyens, des représentants des gouvernements provincial et municipal ainsi que du Port de Québec en sont, ou plutôt en seront puisqu’il n’y a pas eu de rencontre encore. Ce comité consultatif jouit d’un pouvoir de recommandation.

Il faut ajouter le comité intersectoriel sur la contamination environnementale dans La Cité-Limoilou. Mis sur pied par la Direction régionale de santé publique de la Capitale-Nationale (DRSP) au début d’avril, ce comité s’attarde d’abord à la poussière de nickel brassée au port, mais d’autres sources de contamination pourront être discutées ultérieurement. Le comité vise la réduction à la source de la pollution et la mise en place de mesures correctives. Deux rencontres ont déjà eu lieu. Les autorités sanitaires, environnementales, municipales et portuaires sont représentées.

L’Administration portuaire de Québec (APQ) possède également son propre comité de relations avec la communauté. Créé officiellement en mai 2012, ce comité consultatif est une initiative du président-directeur général Mario Girard, qui voulait «présenter les projets en amont pour voir s’il y a quelque chose qu’on n’a pas pensé et les bonifier».

Une quinzaine d’organisations ont été invitées à la table, dont plusieurs se retrouvent maintenant dans les autres comités. Quatre rencontres, dont deux de sensibilisation, ont été organisées jusqu’à maintenant.

Le président, Gaston Déry, président des Amis de la Vallée du Saint-Laurent et vice-président Développement durable chez Roche, a été nommé par la direction du Port, mais il assure qu’il a toute la latitude pour établir l’ordre du jour. Les dossiers de la poussière rouge et du nickel ont d’ailleurs été discutés à la réunion du début d’avril. Arrimage Québec a alors présenté ses premières mesures de contrôle de la poussière.

«Toutes les questions que les gens se posaient ont été répondues», affirme M. Déry.

Celui-ci admet que les participants à ce comité sont tenus à la discrétion sur les développements futurs du Port, mais assure qu’ils ont toute la latitude pour rapporter l’information qui leur est soumise sur les projets en cours ou même litigieux.

«Arrimer» le travail

Véronique Lalande, la citoyenne qui a sonné l’alarme après l’épisode de poussière rouge et encore sur le nickel, craint pour sa part des dédoublements et des omissions. «Il y a beaucoup de comités, là. Sans vouloir faire de jeu de mots, il faut arrimer tout ça», dit-elle, toujours en attente des «impacts physiques» des mesures annoncées par Arrimage Québec.

Alexandre Turgeon, directeur général du Conseil régional de l’environnement de la Capitale-Nationale, siège à tous les comités. Comparant les listes des participants, Le Soleil a constaté qu’une demi-douzaine d’organisations se retrouvent ainsi à toutes les tables.

Même si son horaire est plus chargé du fait de toutes ces réunions, M. Turgeon croit néanmoins «plus sain» que les pouvoirs publics examinent les activités portuaires au lieu de se fier seulement au comité de relations avec la communauté de l’APQ. Ce dernier n’a pas encore pris sa vitesse de croisière, plaide-t-il, et il n’est pas clair encore que tous les sujets peuvent être amenés.

«C’est nettement mieux que quand ça n’existait pas», prend-il toutefois la peine de préciser.

Selon M. Turgeon, le comité de la Santé publique est l’un des plus prometteurs car il est ouvert à l’étude d’autres problèmes que ceux rendus publics récemment.

Le porte-parole du Port de Québec, Anick Métivier, insiste pour sa part sur le fait que le comité de relations avec la communauté est le «trait d’union» entre l’organisme fédéral et les citoyens de Québec et estime que les autres comités sont complémentaires, qu’il est possible de les faire vivre simultanément.

via Trois comités pour évaluer la pollution issue du Port de Québec | Annie Morin | Environnement.

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