L’incinérateur n’est pas en cause | Le Soleil.

Publié le 09 mai 2013 à 13h54 | Mis à jour le 09 mai 2013 à 13h54, Le Soleil

Nickel dans Limoilou: l’incinérateur n’est pas en cause

L’incinérateur de Québec, PHOTOTHÈQUE LE SOLEIL

ANNIE MORIN

(Québec) L’incinérateur de la Ville de Québec émet des quantités «négligeables» de nickel, indiquent les résultats des études de caractérisation des gaz des cheminées.

Fin mars, la Ville de Québec commandait une analyse poussée des émissions de l’incinérateur pour s’assurer qu’il ne crachait pas de nickel dans le ciel de Limoilou. Cela bien que l’administration Labeaume se disait convaincue que l’équipement municipal n’était pas une source de contamination. Le mandat de 88 000 $ a été attribué de gré à gré à la firme Consul-air Gaston Boulanger de Québec.

Les résultats présentés jeudi confirment les déclarations initiales. La concentration en nickel rejetée par l’incinérateur dans l’air ambiant est 179 fois moindre que la norme établie par le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP).

Si le Ministère n’exige pas de mesurer les concentrations de nickel de façon régulière, la Ville considère la possibilité de procéder désormais à un échantillonnage systématique. Une évaluation des coûts associés a été commandée, a indiqué jeudi Suzanne Verreault, présidente du comité de vigilance de l’incinérateur et de l’arrondissement La Cité-Limoilou.

Cette fois-ci, le sous-traitant s’est aussi attardé à une vingtaine d’autres métaux présents dans les gaz des cheminées. Dans tous les cas, «ils respectent amplement les normes d’air ambiant» du Règlement sur l’assainissement de l’atmosphère (RAA), a assuré jeudi Sylvie Verreault, du Service de l’environnement de la Ville de Québec.

Au final, il a été établi que l’incinérateur contribuait à 1,3 % de la pollution en métaux et particules dans l’air ambiant de Québec, ce qui est considéré comme «minime».

Pour les poussières, la concentration est de 0,28 microgramme par mètre cube, ce qui représente0,35 % de la norme.

Tant qu’à y être, un deuxième contrat a été accordé pour connaître les concentrations en métaux et plus particulièrement en nickel des résidus solides produits à l’incinérateur. Des échantillons provenant des résidus de combustion (mâchefers), mais aussi de la chaux usée et des cendres volantes captées par les filtres ont été analysés. Les concentrations en nickel se sont révélées faibles là aussi. Selon les autres métaux qui s’y trouvent, la Ville dispose déjà de ces matières dangereuses dans des sites d’enfouissement hautement sécurisés.

De «bons résultats»

«Ça n’empêche pas que la vigilance doit demeurer», a d’ailleurs rappelé Steeve Verret, membre du comité exécutif et responsable des dossiers environnementaux, après la divulgation de ce qu’il considère comme de «bons résultats».

Entre 2010 et 2012, l’air de Limoilou, où est situé l’incinérateur, contenait en moyenne quatre à cinq fois plus de nickel que les normes provinciales. Le ministère de l’Environnement a établi à la mi-avril que la pollution venait du Port de Québec. Arrimage Québec y transborde du nickel sous forme de pentlandite, la molécule extraite des mines de Voisey’s Bay, au Labrador, et de Raglan, dans le Grand Nord québécois.

via Nickel dans Limoilou: l’incinérateur n’est pas en cause | Annie Morin | Environnement.

Les commentaires sont fermés.