Publié le 02 juin 2013 à 15h20 | Mis à jour le 02 juin 2013 à 22h59, Le Soleil.
Des citoyens réclament une meilleure qualité de l’air dans Limoilou
Les citoyens ont marché dans les rues de Limoilou et de Saint-Roch, dimanche. LE SOLEIL, PATRICE LAROCHE
DAVID RÉMILLARD
(Québec) La poussière de nickel retrouvée dans l’air et, plus récemment, un épisode de poussière de charbon continuent d’inquiéter les résidants des quartiers situés à proximité du port de Québec.
Des dizaines d’entre eux ont marché dimanche dans les rues de Limoilou et de Saint-Roch pour faire pression sur les autorités portuaires et gouvernementales. La marche était une initiative du mouvement citoyen Vigilance Port de Québec, piloté par la citoyenne Véronique Lalande, qui a été la première à soulever des inquiétudes par rapport à la poussière de nickel. Mme Lalande fera partie du comité de vigilance des activités portuaires créé conjointement par le gouvernement provincial et la Ville. La première rencontre aura lieu le mercredi 5 juin.
Le comité compte autant de citoyens que de représentants du gouvernement et du Port de Québec. Mme Lalande a promis de faire pression malgré la création de ce comité.
Le Port veut des explications d’Arrimage du St-Laurent
L’Administration portuaire de Québec (APQ) exige un rapport d’incident à Arrimage du St-Laurent (ASL) à la suite de l’épisode de poussière de charbon observé vendredi soir dans le secteur Beauport du port de Québec. Dans un communiqué publié dimanche, l’APQ assure à la population que «la lumière sera faite rapidement sur l’incident et que des mesures concrètes seront prises». «Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné et pourquoi? L’APQ veut savoir ce qui s’est passé», tranche le président-directeur général de l’APQ, Mario Girard. Ce dernier rappelle que des mesures ont été prises pour minimiser les risques d’émissions de poussière en lien avec les activités portuaires mais que ces mesures étaient toujours en cours de déploiement.
C’est l’organisation citoyenne Vigilance Port de Québec qui a signalé l’épisode de poussière de charbon aux médias, samedi. Arrimage du St-Laurent a confirmé l’incident plus tard la même journée. La porte-parole de l’entreprise, Johanne Lapointe, a alors expliqué qu’une microrafale a soulevé un nuage de poussière provenant d’un amas de charbon. Outre la météo sévère connue vendredi soir, Mme Lapointe a expliqué que la compagnie s’affairait toujours à mettre au point son système de canons à eau destiné à rabattre la poussière. Il ne fonctionnera à pleine capacité que dans deux semaines, a dit la porte-parole. En attendant, le système n’a pas fait le travail souhaité vendredi.«Ça n’a pas suffi. Ils [les canons] étaient alimentés par des bornes-fontaines, donc la pression n’était pas suffisante.» Arrimage du St-Laurent a déjà promis il y a quelques semaines qu’elle investira 10 millions $ pour réduire les émissions de poussière.
