Eau impropre: la Ville de Québec avait seulement mis en garde ASL | Le Soleil.

Publié le 04 juin 2013 à 21h49 | Mis à jour le 04 juin 2013 à 22h58, Le Soleil.

Eau impropre: la Ville de Québec avait seulement mis en garde Arrimage du St-Laurent

La Ville de Québec n’a pas obligé Arrimage du St-Laurent à traiter l’eau du fleuve avant de s’en servir pour rabattre la poussière au sol, mais a mis l’entreprise en garde contre les «risques biologiques» liés à son utilisation. PHOTOTHÈQUE LE SOLEIL, YAN DOUBLET

ANNIE MORIN

(Québec) La Ville de Québec n’a pas obligé Arrimage du St-Laurent à traiter l’eau du fleuve avant de s’en servir pour rabattre la poussière au sol, mais a mis l’entreprise en garde contre les «risques biologiques» liés à son utilisation.

C’est ce qu’a expliqué mardi Jacques Perron, porte-parole de la Ville de Québec. Selon les registres municipaux, un courriel a été acheminé à l’entreprise le 3 avril pour lui rappeler de tenir compte de la qualité microbiologique de l’eau puisée dans la baie de Beauport. Arrimage du St-Laurent veut s’en servir pour alimenter son réseau de 15 canons à eau désormais utilisés lors des opérations de transbordement au port de Québec.

Cette eau, testée régulièrement l’été, n’est pas toujours propre à la baignade. Elle contient parfois des taux élevés de coliformes fécaux car des eaux d’égout s’y déversent lors de grosses pluies. Selon le rapport annuel 2011 sur la qualité de l’eau des plages, du fleuve et des exutoires pluviaux, impossible d’y faire trempette une journée sur trois.

Pas de pouvoir de contrainte

Projeter ces bactéries dans les airs pourrait rendre des gens malades. La mise en garde a été répétée par les fonctionnaires lors d’une rencontre le 26 avril. «Ils [les représentants d’Arrimage] nous ont dit que leurs ingénieurs-conseils en tiendraient compte», rapporte M. Perron, rappelant que le municipal n’a pas de pouvoir de contrainte en la matière.

Une station de chloration a finalement été ajoutée pour traiter l’eau avant d’en asperger les matières volatiles. Elle devrait être en activité d’ici deux ou trois semaines. Lundi, Arrimage du St-Laurent blâmait la Ville pour ce délai.

Après avoir dit la veille qu’il était «au bout de sa patience», le maire Régis Labeaume a adopté un ton ferme, mais conciliant, mardi.

«Je vais être le meilleur partenaire corporatif du Port, mais il faut que ça marche», a-t-il dit. «C’est un vieux réflexe, mettre la faute sur les autres. Qu’ils prennent leurs responsabilités, qu’ils fassent leur job et qu’ils assument», a-t-il ajouté.

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