Girard invité à jouer son poste | Le Soleil.

Publié le 27 juin 2013 à 13h57 | Mis à jour à 13h57, Le Soleil

LE SOLEIL, YAN DOUBLET
Mario Girard, président-directeur général de l’Administration portuaire de Québec, a refusé d’«attacher» son poste au règlement des problèmes de pollution de l’air.

ANNIE MORIN

Pollution du port de Québec: Girard invité à jouer son poste

(Québec) Véronique Lalande, la citoyenne qui a sonné l’alarme sur les émanations toxiques en provenance du port de Québec, a demandé ce matin à Mario Girard, président-directeur général de l’Administration portuaire de Québec (APQ), de quitter son poste si les canons à eau devant rabattre les poussières au sol ne sont pas opérationnels en août. Ce dernier a refusé, appuyé par son conseil d’administration.

Les citoyens ont eu l’occasion de questionner les dirigeants du Port de Québec, aujourd’hui, lors de la rencontre publique annuelle de l’organisme fédéral, tenue au terminal de croisières Ross-Gaudreault. La confiance – à la fois réclamée et répudiée – est vite apparue comme un élément central des échanges.

Véronique Lalande, porte-parole de l’Initiative citoyenne de vigilance du Port de Québec, a invité le pdg du Port à «attacher» son poste au règlement des problèmes de pollution de l’air. Elle lui a donné jusqu’au mois d’août, soit deux semaines après la dernière date avancée pour la mise en fonction des canons à eau devant prévenir la dispersion de poussières dans l’air des quartiers avoisinants.

«Est-ce que vous souhaitez mon départ, vous là?» a demandé M. Girard. «Je souhaite pouvoir vivre en paix dans le quartier que j’ai choisi et qui en ce moment me rend malade», lui a répondu la jeune mère de famille.

Le principal intéressé a décliné l’offre. Mario Girard a réaffirmé sa confiance dans le plan d’action de 10 millions $ présenté par Arrimage du St-Laurent (ASL). «On va être là jusqu’à temps que ça fonctionne», a-t-il assuré.

Éric Dupont, président du conseil d’administration de l’APQ, a quant à lui réitéré sa confiance dans le leadership de M. Girard. Si les délais de réalisation des travaux promis devaient s’étirer indûment, «on verra et on prendra les décisions», a-t-il ajouté.

En entrevue après la rencontre, Mme Lalande a expliqué qu’elle cherchait à mesurer la confiance du pdg du Port dans la solution et l’échéancier soumis par ASL. «On a vu qu’il était quand même un peu frileux», a-t-elle conclu avant de préciser que sa confiance était «au quatrième sous-sol, en cale sèche».

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