Le plan d’action d’Arrimage pas encore au point | Le Soleil.

Publié le 04 octobre 2013 à 05h00 | Mis à jour à 09h31, Le Soleil.

Poussière de nickel: le plan d’action d’Arrimage pas encore au point

Arrimage du St-Laurent devra remettre une troisième version du document consignant ses efforts de prévention de la pollution au ministère de l’Environnement. PHOTOTHÈQUE LE SOLEIL, JEAN-MARIE VILLENEUVE

ANNIE MORIN

(Québec) Le ministère de l’Environnement considère qu’il y a encore de gros trous dans le plan d’action environnemental bonifié qu’Arrimage du St-Laurent a déposé cet été. L’entreprise a jusqu’au 15 octobre pour proposer une troisième version du document consignant ses efforts de prévention de la pollution.

Le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP) a répondu par lettre, mercredi, au deuxième plan déposé à la fin juillet. Les commentaires des fonctionnaires avaient déjà été transmis verbalement lors d’une réunion tenue le 20 septembre.

«Il y a plusieurs demandes du Ministère qui n’ont pas été répondues dans le document présenté le 31 juillet. On parle notamment du plan d’échantillonnage et du suivi de la qualité de l’air, de la gestion des eaux usées et de ruissellement. Ce sont tous des aspects à éclaircir», a rapporté jeudi Frédéric Fournier, porte-parole régional du MDDEFP.

Une nouvelle liste des points à détailler a été produite. Le Soleil a demandé une copie de la correspondance officielle, mais ne l’a pas encore obtenue. M. Fournier a également souligné que des autorisations pourraient être requises pour l’utilisation de certains équipements, mais il n’a pu dire lesquels.

En juin, le Ministère qualifiait le premier plan d’action environnemental d’Arrimage de «résumé très succinct» et précisait «qu’aucune mesure n’y est décrite de façon précise et détaillée». La direction de la Capitale-Nationale s’estimait incapable d’évaluer adéquatement l’efficacité des mesures correctrices proposées.

Tenu responsable d’émanations de nickel dépassant six fois les normes permises autour du port de Québec, Arrimage du St-Laurent s’est lancé dans des investissements de 10 à

12 millions $ pour améliorer ses équipements et ses installations. Un réseau de canons à eau, avec usine de traitement des eaux usées, rabat déjà la poussière au sol lors des opérations de transbordement. Un entrepôt à pression négative doit aussi être construit.

Ajustements normaux

Johanne Lapointe, vice-présidente d’Arrimage Québec, estime normal qu’il y ait des ajustements. «C’est un processus en continu. On est en contact avec eux [le MDDEFP], on a respecté nos échéanciers. C’est sûr qu’ils nous ont émis certains commentaires, qu’on a recueillis, qu’on est en train d’analyser. On va leur revenir avec ça, mais c’est un processus en continu», a-t-elle fait valoir, jeudi.

Mme Lapointe assure que l’arrimeur poursuit ses opérations et ses investissements comme prévu. «On continue conformément au plan de match», dit-elle.

Arrimage du St-Laurent a maintenant jusqu’au 15 octobre pour repréciser son plan d’action. Cette échéance n’est pas fortuite. À cette date, l’entreprise doit présenter de façon détaillée l’ensemble de ses activités dans le port de Québec. Cela va d’un plan du site aux noms des navires reçus depuis 2009, en passant par «la liste et les volumes actuels et maximaux de toutes les matières transbordées ou entreposées». Cette exigence avait été formulée par le MDDEFP en juin.

Si des renseignements cruciaux sont encore manquants à la mi-octobre, Frédéric Fournier ne s’avance pas sur l’attitude que le Ministère adoptera. «On travaille pour avoir quelque chose de complet pour cette date-là», se borne-t-il à dire.

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