Mulcair s’indigne de la réaction du fédéral | Le Soleil.

Publié le 21 octobre 2013 à 13h28 | Mis à jour à 13h28, Le Soleil.

Poussière rouge: Mulcair s’indigne de la réaction du fédéral

Annick Papillon, Thomas Mulcair et Raymond Côté, en conférence de presse lundi matin LE SOLEIL, PASCAL RATTHÉ

ANNIE MORIN

(Québec) Le chef de l’opposition officielle à Ottawa, Thomas Mulcair, accuse le gouvernement conservateur de ne rien faire pour mettre fin à la pollution de l’air autour du port de Québec et juge «scandaleux» que les inspecteurs du ministère provincial de l’Environnement se voient interdire l’accès aux installations fédérales.

Le leader du Nouveau Parti démocratique (NPD) était dans les bureaux de la députée Annick Papillon, lundi matin, pour souligner le singulier anniversaire de l’épisode de poussière rouge. Le 26 octobre 2012, un nuage d’oxyde de fer provenant du port de Québec s’est abattu sur le quartier Limoilou. En faisant analyser la poussière, la citoyenne Véronique Lalande a trouvé un cocktail de métaux, dont du nickel dans des concentrations jugées dangereuses pour la santé.

Selon M. Mulcair, rien n’est réglé un an plus tard. Il en parle comme d’un «exemple d’incurie» de la part des conservateurs de Stephen Harper. «Depuis qu’ils sont arrivés au pouvoir, ils n’ont cessé de couper dans tout ce qui concerne la protection du public», a-t-il dénoncé lundi.

Dans le cas du port de Québec, le chef néo-démocrate estime qu’il faut faire respecter la réglementation par des compagnies «bien branchées avec le gouvernement conservateur comme Arrimage Québec et Arrimage du Saint-Laurent», «qui semblent avoir des laissez-passer pour envoyer de la poussière sur du monde». «Appliquez les normes, elles sont connues», insiste-t-il.

«Il s’est dépensé de l’argent au palier provincial et au palier municipal pour essayer de régler le problème, mais zéro cent au fédéral», a d’ailleurs fait remarquer Raymond Côté, député de Beauport-Limoilou, qui a écrit à la ministre des Transports Lisa Raitt, lui demandant d’intervenir.

M. Mulcair a également qualifié d’«arrogant», «scandaleux» et «inadmissible» le fait que l’Administration portuaire de Québec et certains de ses locataires contestent la compétence du ministère de l’Environnement du Québec sur les terrains fédéraux.

«Dans un pays comme le nôtre, quand il y a une juridiction partagée comme en environnement, il faut travailler main dans la main», a martelé l’ancien ministre provincial de l’Environnement, faisant valoir que «malheureusement, la poussière ne s’arrête pas au port, ça se répand sur le voisinage». «S’ils n’ont rien à cacher, pourquoi barrer la porte?» demande-t-il.

Sur le projet d’expansion du Port, qui risque de rebondir lors de la prochaine campagne électorale fédérale, M. Mulcair ne s’est pas prononcé. «Il n’y a rien de plus délicat dans une ville portuaire que toute idée d’expansion parce qu’on est en train de parler d’écosystèmes fragiles. Donc il faut que le public soit rassuré que le gouvernement va être respectueux des normes environnementales et protéger la vie humaine, la faune», a-t-il convenu, sans dire s’il appuierait le plan en élaboration.

via Poussière rouge: Mulcair s’indigne de la réaction du fédéral | Annie Morin | Environnement.

Les commentaires sont fermés.