Pollution au port de Québec: tout a été analysé, assure le ministre Blanchet | Le Soleil.

Publié le 30 octobre 2013 à 05h00 | Mis à jour à 05h00, Le Soleil

Pollution au port de Québec: tout a été analysé, assure le ministre Blanchet

Le ministre Yves-François Blanchet ne s’est pas fait prier pour revenir sur le conflit l’opposant au principal locataire du Port de Québec et au Port lui-même. Il a parlé d’une «stratégie de relations publiques», de «délire», de «tourbillon qui ne correspond pas aux faits». PHOTO LA PRESSE CANADIENNE

ANNIE MORIN, SIMON BOIVIN

(Québec) Yves-François Blanchet a assuré mardi que tous les échantillons de nickel provenant du port de Québec, peu importe la forme, ont été analysés par son ministère. Le grand patron de l’Environnement n’a pas manifesté la moindre intention de se rétracter quant à la source de la pollution au nickel dans Limoilou malgré la fin de l’ultimatum d’Arrimage du St-Laurent, principale suspecte depuis le printemps.

Le ministre Blanchet ne s’est pas fait prier pour revenir sur le conflit l’opposant au principal locataire du Port de Québec et au Port lui-même. Il a parlé d’une «stratégie de relations publiques», de «délire», de «tourbillon qui ne correspond pas aux faits».

Dans une lettre envoyée la semaine dernière au ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP), Arrimage du St-Laurent demandait de lever les soupçons pesant sur elle quant à la dispersion de nickel dans l’air. Sa vice-présidente Johanne Lapointe soutenait que des échantillons de matte de nickel, du nickel raffiné transbordé par Xstrata, n’avaient pas été analysés et pouvaient potentiellement la décharger.

«J’ai les preuves que c’est faux. Les échantillonnages de Xstrata ont été transmis» à la chercheuse de l’Université Laval chargée de l’analyse, a martelé mardi M. Blanchet, en chambre et hors chambre.

«Silence étrange»

À une question du caquiste Éric Caire, qui l’accusait de s’acharner sur Arrimage du St-Laurent, le politicien a répondu que «ce que nos rapports à nous ont établi hors de tout doute, c’est le secteur du Port de Québec d’où viennent les poussières mises en cause. Nous n’avons pas fait de procédure à l’encontre d’entreprises». Le député libéral de la circonscription concernée, André Drolet, s’est dit «insulté» par une remarque du ministre sur son «silence étrange» dans le dossier. Pour lui, l’affaire est teintée par une «position péquiste» qui vise à déclencher une «guerre de drapeaux» avec Ottawa.

Le ministre Blanchet a aussi abordé les évènements du 8 octobre, quand l’Administration portuaire de Québec (APQ) a interdit à des inspecteurs de l’Environnement de se rendre aux installations d’IMTT-Québec.

Promesse

«Le fond de l’histoire, c’est que prétextant une juridiction fédérale, le Port de Québec ne donne pas l’accès à ses installations de façon complète, totale et inconditionnelle comme ça devrait être le cas parce qu’on parle de santé et de sécurité», a-t-il lancé. «Se cacher derrière une juridiction fédérale tandis que tous les autres ports du Québec, qui sont également de juridiction fédérale, collaborent de façon impeccable avec le ministère de l’Environnement, il y a au moins anguille sous roche», a poursuivi le ministre. Il a réitéré sa promesse de rendre publics les détails de chacun des dossiers.

La vice-présidente d’Arrimage du St-Laurent, Johanne Lapointe, a pour sa part refusé de commenter le dossier, espérant toujours une réponse satisfaisante du ministère, à qui étaient donnés cinq jours ouvrables pour disculper l’entreprise. Mme Lapointe n’a pas voulu dire quelle serait la réaction advenant le cas contraire. «Ce n’était pas un geste vide qu’on a fait alors on va donner suite à ça certainement», a-t-elle simplement annoncé, sans confirmer qu’une poursuite judiciaire était envisagée.

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