À chacun sa compétence, dit Arrimage Québec | Le Devoir.

Publié le 21 janvier 2014, Le Devoir

À chacun sa compétence, dit Arrimage Québec

Les activités d’Arrimage Québec en zone portuaire relèvent du fédéral, dit l’entreprise. Photo : Renaud Philippe – Le Devoir

Québec — Arrimage ne conteste pas totalement le rôle de surveillance du gouvernement du Québec sur ses activités. Elle reconnaît que c’est bien au ministère du Développement durable du Québec (MDDEFP) de veiller à la qualité de l’air dans Limoilou. Mais pas question de toucher à ce qui se passe à même le Port.

Ainsi, aux yeux de l’entreprise, tout dépend de l’endroit où la poussière est retrouvée. Dès lors, le dernier avis d’infraction transmis par le MDDEFP (le 9 janvier) la dérange parce que la poussière rouge a été trouvée à même le Port.

Par contre, ce ne serait pas le cas si un avis d’infraction était dressé pour la poussière rouge trouvée deux jours plus tard dans le quartier Limoilou. « Ils sont habilités à s’occuper de notre dossier pour la qualité de l’air. Ça, on n’a jamais remis ça en question », a expliqué lundi la vice-présidente de l’entreprise Johanne Lapointe.

« Quand on connaît un épisode comme celui qu’on a connu en octobre 2012, l’événement des poussières rouges. On a accepté là que le gouvernement du Québec avait juridiction là-dessus. » Or ajoute-t-elle, il en va autrement, « des activités de débardage à l’intérieur du terminal ».

Recours judiciaire

Arrimage Québec gère toutes les activités de transbordement de minerais (vrac solide) dans le Port de Québec. En décembre, elle a entrepris un recours judiciaire pour remettre en question les pouvoirs de surveillance du ministère québécois sur ses activités. Or dimanche,Le Soleil a diffusé un document révélant qu’Ottawa reconnaissait le pouvoir de surveillance du gouvernement du Québec. « On ne demande pas de se soustraire à quoi que ce soit », répète Mme Lapointe en soulignant que l’objectif du recours est de « clarifier » les choses.

Qu’en est-il si le MDDEFP fait des recommandations pour changer les pratiques de l’entreprise dans la zone portuaire ? À nouveau, Arrimage suggère que ça relève du fédéral. « Ça fait exactement partie des questions qu’on demande au tribunal de trancher. »

De nouvelles vérifications

Concernant la poussière rouge trouvée le R11 janvier dans Limoilou, Arrimage Québec maintient n’avoir rien trouvé d’anormal dans ses capteurs de poussière dans le quartier et dans le Port.

Or les capteurs n’ont été vérifiés que pour les dates des 9, 10 et 11 janvier. Selon Véronique Lalande, de Vigilance Port de Québec, il est fort probable que les poussières rouges se soient retrouvées dans l’air plus tôt avant de tomber sous forme de pluie. Selon Mme Lapointe, Arrimage Québec est justement « en train » de faire des vérifications sur les jours précédents.

L’entreprise a par ailleurs diffusé un communiqué lundi pour répliquer à ceux qui lui reprochent son manque de sensibilité aux craintes des citoyens. « Arrimage se préoccupe de la qualité de l’air dans Limoilou », écrit-on en précisant que la compagnie a investi près de 15 millions de dollars depuis l’épisode de poussière rouge de 2012 pour « améliorer » ses« opérations ».

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Labeaume et les médias

Le maire de Québec, Régis Labeaume, a refusé lundi de rencontrer la plupart des médias avant le conseil municipal, comme il le fait normalement à chaque séance. Après avoir attendu dix minutes devant sa porte, les journalistes se sont fait dire qu’ils n’auraient pas dû faire attendre le maire en parlant avec l’opposition. La tradition à l’hôtel de ville veut que le maire s’adresse aux médias à 16 h 45 et l’opposition à 16 h 30. Or la tenue tardive d’un événement dédié au Carnaval avait forcé les médias à rencontrer le chef de l’opposition plus tard. Seules Marianne White et Karine Gagnon, du Journal de Québec, avaient pu accéder au bureau du maire parce qu’elles étaient arrivées plus tôt. Par solidarité, elles ont partagé leur enregistrement avec leurs collègues.

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