Ottawa verse 60 millions $ pour l’expansion du Port de Québec | Le Soleil.

Publié le 10 juillet 2015 à 13h45 | Mis à jour le 10 juillet 2015 à 22h30 | Le Soleil.

Ottawa verse 60 millions $ pour l’expansion du Port de Québec

Le ministre de l’Infrastructure, Denis Lebel (au centre) a confirmé l’aide de son gouvernement en compagnie du pdg de l’Administration portuaire de Québec, Mario Girard, et du maire de Québec, Régis Labeaume. PHOTO LE SOLEIL, JEAN-MARIE VILLENEUVE

ANNIE MORIN

(Québec) Le gouvernement du Canada a confirmé vendredi l’attribution d’une subvention de 60,2 millions $ au Port de Québec pour l’agrandissement de ses installations dans le secteur de Beauport. La confiance règne quant à l’évaluation des effets sur l’environnement.

Denis Lebel, ministre de l’Infrastructure et lieutenant de Stephen Harper au Québec, a fait l’annonce devant un parterre conquis, composé de clients et d’employés du Port. Quand il a laissé tomber le montant promis, il a eu droit à 27 secondes d’applaudissements nourris.

Même si le communiqué de presse indique que «le gouvernement du Canada envisage un financement», le politicien a assuré que le sort du projet n’était pas lié à l’élection des conservateurs. Cela fait plus d’un an que les fonctionnaires en font l’étude et ils ont déterminé qu’il répondait aux critères du fonds Chantiers Canada, a-t-il insisté.

Cette subvention s’additionnera aux quelque 130 millions $ que l’Administration portuaire de Québec (APQ) compte investir. Le secteur privé devrait ajouter entre 250 et 400 millions $, principalement pour des équipements de transbordement et des lieux d’entreposage.

Le projet consiste à étirer la ligne de quais vers l’est sur 610 mètres. Environ 18,5 hectares de nouveaux terrains seront ainsi créés. Le nouveau terminal multifonctionnel profitera d’une profondeur d’eau de seize mètres à marée basse afin d’accueillir les plus gros navires circulant sur la voie maritime du Saint-Laurent. La plage de la baie de Beauport sera reconfigurée.

Mario Girard, président-directeur général de l’APQ, a parlé d’un «appui critique et majeur» qui permettra de soulager les quais en période de pointe et de générer de nouveaux revenus. «C’est le plus important investissement dans le Port de Québec depuis la construction même du secteur de Beauport dans les années 60», a-t-il souligné.

Environnement

Tous les intervenants ont abordé la question environnementale. «Nos attentes envers le Port sont bien sûr que ces derniers mettent en pratique les plus hauts standards en matière de développement durable», a prévenu Denis Lebel, anticipant que le travail serait «très bien fait». Le ministre a défilé la liste des lois fédérales à respecter : Loi canadienne sur les évaluations environnementales, Loi sur les espèces en péril, Loi sur les pêches, Loi canadienne sur la protection environnementale.

Le maire de Québec, Régis Labeaume, a aussi affiché sa confiance dans le processus d’évaluation environnementale mis sur pied par l’APQ et affirmé que «l’acceptabilité sociale du projet est non négociable». «Je pense qu’à Québec, nous devrions avoir l’intelligence collective de développer ce port et de protéger nos concitoyens», a-t-il lancé. «Il faut cesser d’opposer un et l’autre.»

M. Labeaume a fait la promotion d’un comité plénier, promis pour l’automne, où les dirigeants du Port viendront répondre aux questions des élus municipaux. Il refuse toujours de se prononcer sur la pertinence d’un examen par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), comme le réclame le gouvernement du Québec.

«C’est une question qui va être récupérée pendant les élections qui s’en viennent. On va entendre beaucoup de démagogie là-dessus. Nous autres, on n’embarquera pas là-dedans parce que tout le monde va faire son spectacle», a justifié le maire, qui se présente comme un «agent libre» dans le débat. «Si la Ville considère qu’il y a des trous dans la démarche du Port, on va le dire et on va demander qu’on ajoute des choses», a-t-il assuré.

M. Girard a pour sa part répété que le projet serait soumis à une consultation publique, mais il n’était pas en mesure de dire quand. En fait, le seul engagement temporel qu’il a osé prendre, c’est de fournir d’ici la fin de l’année un échéancier des étapes à venir.

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