Le BAPE écarté au port de Québec: un «dangereux précédent», selon Maltais | Le Soleil.

Publié le 12 août 2015 à 13h23 | Le Soleil.

Le BAPE écarté au port de Québec: un «dangereux précédent», selon Maltais

Agnès Maltais s’est dite déçue qu’en plein été, le gouvernement recule et n’exige pas un rapport du BAPE dans le dossier de l’agrandissement du port de Québec. LE SOLEIL, JEAN-MARIE VILLENEUVE.

 

PATRICIA CLOUTIER

(Québec) La députée péquiste de Taschereau Agnès Maltais s’insurge de la décision du gouvernement Couillard, qui a abdiqué ses pouvoirs selon elle face au port de Québec. Le fait que le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) ne se penche pas sur son projet d’agrandissement, tel que le révélait Le Soleil ce matin, crée un «dangereux précédent».

En point de presse devant l’Assemblée nationale, Mme Maltais s’est dite déçue qu’en plein été, le gouvernement recule et n’exige pas un rapport du BAPE dans le dossier. Il s’est plutôt entendu avec le port pour que ce soit l’Agence canadienne d’évaluation environnementale qui étudie le projet, ce qui contrevient à sa propre loi québécoise, soutient Mme Maltais.

«Ça a des conséquences pour le gouvernement parce qu’il contrevient à sa propre loi, clairement là et (…) ça a des conséquences pour les gens de la région, parce qu’un BAPE, c’est rassurant, c’est un processus démocratique connu, très ouvert, transparent qui est obligatoire, mais aussi accepté par les Québécois».

Pour Mme Maltais, le gouvernement Couillard parle «des deux côtés de la bouche», parce qu’il est présentement devant les tribunaux contre le port de Québec. Cette décision enverrait selon Mme Maltais un «mauvais signal».

«D’un côté, il affirme que les lois québécoises doivent s’appliquer sur le port de Québec, mais en même temps, il abdique ses responsabilités, il abandonne ce pouvoir entre les mains du fédéral. C’est très sérieux, c’est très grave et ça pourrait avoir des conséquences à long terme.»

À ses côtés, le candidat du Bloc québécois dans Québec Charles Mordret a soutenu qu’il s’agit ici d’un «cas flagrant où, par exemple, ce qui vient du Québec, les lois québécoises, s’effacent derrière des processus fédéraux.»

Il lance un appel à tous les candidats du secteur, et en premier lieu à Thomas Mulcair, qui est de passage dans la région de Québec aujourd’hui, à afficher leur position sur ce sujet, à savoir si les lois fédérales doivent prédominer sur les lois provinciales.

Plus de détails à venir…

via Le BAPE écarté au port de Québec: un «dangereux précédent», selon Maltais | Patricia Cloutier | Environnement.

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