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La Ville financera une étude «complète» sur l’air de Limoilou

Le maire de Québec, Régis Labeaume, et la présidente de l’arrondissement de La Cité–Limoilou, Suzanne Verreault. PHOTO LE JOURNAL DE QUÉBEC, DANIEL MALLARD

STÉPHANIE MARTIN

Les citoyens de Limoilou sauront dans deux ans quels contaminants se trouvent dans l’air qu’ils respirent grâce à une étude «complète» de la santé publique dont la Ville de Québec garantit le financement.

Le maire de Québec, Régis Labeaume, accompagné de la présidente de l’arrondissement de La Cité–Limoilou, Suzanne Verreault, en a fait l’annonce lundi. Après le dépôt en septembre d’un rapport de la santé publique qui s’était penché uniquement sur le nickel et qui concluait que ses concentrations dans l’air de Limoilou n’étaient pas dangereuses pour la santé, on a choisi de procéder de façon plus large.

Le Directeur de santé publique reviendra avec une étude de 440 000 $ dont la Ville garantit le financement et qui mesurera, dans une première phase, la qualité de l’air extérieur. Dans un deuxième temps, on s’attardera plus largement aux nuisances, aux bruits, à l’exposition aux sols contaminés, à la chaleur urbaine, au logement et à l’aménagement urbain.

«On pourra connaître la vérité sur ce qu’il y a dans l’air de Limoilou, mais surtout sur les conditions de vie», s’est réjoui le maire.

«C’est une très bonne nouvelle pour les citoyens», s’est félicitée la conseillère Verreault, qui a souligné que cette demande était formulée depuis des décennies dans le secteur.

«Ce qui est étonnant, c’est pourquoi ça n’a pas été fait avant», a lancé le chef de l’opposition, Paul Shoiry, qui, même s’il se réjouit que l’étude soit enfin menée, déplore qu’il faille attendre encore deux ans avant que les citoyens touchés aient les résultats.

Rien pour les poussières

La porte-parole de l’Initiative de vigilance du port de Québec, Véronique Lalande, a souligné l’avancée faite par la Ville. Mais elle déplore qu’on se concentre encore sur un seul aspect du problème, la qualité de l’air, au lieu de voir les nuisances dans leur ensemble. L’étude des particules fines qu’on trouve dans l’air ne dira rien sur les particules grossières qui s’accumulent sur le quartier, dit-elle. Et la santé publique, ajoute-t-elle, n’a toujours pas rencontré les citoyens pour discuter avec eux de ce qu’ils vivent.

La quantité de poussières qui se déposent sur sa propriété n’a pas diminué depuis trois ans.

«Moi et mes voisins, dans deux ans, à part prendre le rapport et se le mettre sur la tête pour se protéger, il n’y aura rien qui aura changé dans notre vie», a-t-elle ironisé.

«La solution est hyper simple. Elle était déjà sur papier dans les années 80. Mettez ça à couvert. […] Ce qui va changer ma vie, c’est des mesures mécaniques de mise sous couvert des produits pour que le Port continue de gérer sa croissance et que, moi, je continue de vivre ma vie tranquille dans ma maison.»

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