«Disons que le temps froid ne nous a pas aidés», a indiqué jeudi le président et directeur général du Port de Québec, Mario Girard, lors d’un point de presse présentant le bilan de l’année 2015.

Résultat: les activités portuaires ont généré un volume de 21 millions de tonnes de marchandises manutentionnées, en baisse de 13 % par rapport à 2014.

Selon le PDG du Port, la température froide observée le printemps dernier a retardé la fonte des glaces sur le fleuve Saint-Laurent, repoussant d’un mois l’arrivée de nombreux navires en provenance des Grands Lacs.

Il faut dire que le ralentissement de l’économie mondiale et la faiblesse des cours des ressources naturelles ont leurs effets sur les activités du port de Québec ces dernières années.

À moins d’un revirement de situation, l’année 2016 devrait d’ailleurs ressembler à celle observée l’an dernier.

D’après M. Girard, il faut remonter aux années 2004-2005 pour retrouver un tel volume d’activités dans le port de Québec.

«Ce sont des cycles. Le port de Québec étant essentiellement un port de vrac, on dépend beaucoup de l’économie mondiale et des prix des commodités», a-t-il résumé.

Des croisières en masse

Cela étant, le port de Québec a accueilli un nombre record de navires de croisières en 2015 avec 122 escales à ses quais, générant un flux de 168 000 passagers.

D’ici 2025, le Port de Québec vise à atteindre la barre des 400 000 passagers annuels.

Un projet d’investissements de 90 millions $ est dans les plans. Ce qui permettait de doubler la superficie actuelle du terminal de croisières ainsi que d’ajouter un terminal mobile.

Le Port de Québec entend également poursuivre ses représentations pour son projet de quartier portuaire dans le secteur du bassin Louise ainsi que pour l’agrandissement de ses installations du côté de la baie de Beauport. Le projet Beauport 2020 représente des investissements de près de 200 millions $.

À terme, M. Girard ne cache pas que la diversification des activités du port de Québec deviendra incontournable au cours des prochaines années.

Cela pourrait passer par la manutention de marchandises dans des conteneurs. «On n’exclut rien», a-t-il indiqué.

Retombées économiques annuelles du port de Québec

Valeur ajoutée 270 millions $

Nombre d’emplois 2911

Salaire moyen 61 500 $

Source : Étude de KPMG pour le Port de Québec