«Tout à fait normal» que le Port révise l’étude d’impact | Le Soleil.

Publié le 13 avril 2016 à 18h18 | Mis à jour le 13 avril 2016 à 18h18

«Tout à fait normal» que le Port révise l’étude d’impact

L’Agence canadienne d’évaluation environnementale a demandé au Port de Québec des précisions et des ajouts à son étude d’impact environnemental, livrée le 11 mars. PHOTOTHÈQUE LE SOLEIL, JEAN-MARIE VILLENEUVE

ANNIE MORIN
Le Soleil
(Québec) Il est «tout à fait normal» que le Port de Québec retravaille l’étude d’impact environnemental de son projet d’agrandissement, affirme le directeur général du Conseil régional de l’environnement (CRE) de la Capitale-Nationale. Pour Alexandre Turgeon, c’est une preuve de la pertinence d’une évaluation supervisée par un tiers.

Le Soleil révélait mercredi que l’Agence canadienne d’évaluation environnementale (ACEE) a demandé à l’Administration portuaire de Québec des précisions et des ajouts à son étude d’impact environnemental, livrée le 11 mars. Il faut notamment redéfinir les limites spatiales du projet situé dans le secteur Beauport, mais ayant des effets tout autour. Qualité de l’air, droits autochtones, oiseaux migrateurs, mesures d’atténuation… plusieurs thèmes doivent être fouillés.

Ce que le Port accepte de faire sans broncher. Pour le moment, son équipe est incapable de dire combien de temps il faudra pour fournir toutes les informations réclamées.

Moins à l’aise avec le processus fédéral que le provincial, M. Turgeon dit néanmoins être incapable de citer un seul projet qui aurait passé la rampe au premier dépôt de documents. «C’est généralement très volumineux la deuxième étape par rapport à la première», souligne-t-il.

«C’est là que tu vois la différence entre une administration dans un autoprocessus [d’évaluation environnementale] et être soumis à un tiers qui regarde tout ce que tu fais», poursuit le dg du CRE. Mercredi, il a répété sa satisfaction que le Port de Québec ait accepté de faire évaluer son futur quai multifonctionnel par l’ACEE alors qu’il aurait pu mener seul le processus en vertu de la réglementation fédérale.

Véronique Lalande, porte-parole de l’Initiative citoyenne de vigilance du Port du Québec, a pour sa part indiqué que ses membres sont «contents de voir que l’Agence prend son rôle au sérieux». Elle ajoute par contre être «déçue de voir que le Port fait encore preuve d’arrogance, qu’il donne ce qu’il veut et non ce qui est attendu».

Source : «Tout à fait normal» que le Port révise l’étude d’impact | Annie Morin | Environnement

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