Échantillonnage

Explication détaillée de nos méthodes d’échantillonnage et d’analyse

Malgré ce qui a été affirmé par le spécialiste en gestion de crise embauché par la Compagnie d’arrimage du Québec M. Richard Thibault et par le maire de Québec M. Régis Labeaume, nos méthodes n’ont rien d’improvisées. Nous ne ramassons pas à l’aveugle se qui traîne et ne grattons pas le sol! Nous rappelons que le titre professionnel de Louis est chercheur scientifique sur les écosystèmes et l’environnement. Quand nous choisissons de mettre en jeu nos réputations pour le bien commun… nous ne le faisons pas à la légère!

Nous cherchions depuis un moment déjà qui pouvait bien causer toute cette poussière si troublante par sa quantité mais aussi par sa composition. Nous commencions à remettre en question la rumeur populaire sur l’incinérateur et la White Birch quand au matin du 26 octobre, nous avons découvert notre quartier recouvert de poussière rouge.

Lors de l’intervention des techniciens de la Ville de Québec et d’Urgence Environnemental du MDDEFP nous avons été très surpris de les entendre sans hésitation pointer le Port de Québec comme responsable probable et de soutenir qu’il serait encore une fois impossible d’avoir accès. Pour s’assurer qu’un jour nous ayons l’heure juste sur ce qui nous était tombé dessus, n’étant pas certains que nous puissions avoir copie des résultats d’analyse, nous avons prélevé notre propre échantillon à même nos voitures et nos balcons.

Nous avons utilisé pour le prélèvement un pinceau neuf et avons soigneusement balayé les surfaces afin de ne récupérer que la fine poussière sur une feuille propre. Nous avons ensuite placé l’échantillon dans deux sacs de type Ziploc, un pour nous et un pour le technicien du MDDEFP. Suite au communiqué de presse d’Arrimage du St-Laurent du 29 octobre 2012, qui soutenait qu’il s’agissait de poussière de fer, un produit ne présentant généralement pas de risques pour la santé, nous avons décidé de remettre notre échantillon au Laboratoire AGAT pour analyse.

Sur réception des résultats, nous avons effectué une revue des études traitant de la concentration en métaux lourds dans la poussière de rue. Nous voulions pouvoir comparer nos résultats mais aussi valider notre méthodologie afin d’être certains de comparer des pommes avec des pommes. C’est là que nous avons réalisé que les concentrations de notre échantillon étaient incroyablement élevées évidement pour le fer, mais aussi le zinc, le cuivre et le nickel. Nous avons décidé de poursuivre notre analyse pour documenter, dans le temps et dans l’espace, cette situation qui nous semblait pour le moins anormale.

Pour tous nos échantillons nous avons fonctionné en suivant à la lettre la méthodologie décrite dans les études que nous avions consultées. Nous cherchons une surface plane, propre, en bon état et si possible à une certaine distance du sol. Nous ne collectons que la fine poussière avec un pinceau propre sur une feuille neuve chaque fois et nous plaçons l’échantillon dans un contenant spécifiquement prévu à cet effet. Pour notre résidence les surfaces utilisées pour l’échantillonnage sont ensuite méticuleusement nettoyées.