Pas de problème à Sudbury | TVA.

Première publication 8 avril 2013 à 19h24

TVA nouvelles

Pas de problème à Sudbury

Les citoyens de Limoilou attendent toujours  l’avis de santé publique pour connaître, s’il y en a, les conséquences sur leur santé des épisodes de contamination de l’air au nickel.

Entretemps, TVA Nouvelles a appris qu’une étude effectuée pendant cinq ans à Sudbury, en Ontario, concluait que le nickel ne présentait aucun danger pour la santé de la population.

Une information non négligeable, dans la mesure où Sudbury est surnommée la Capitale du nickel parce que 27 % de la production mondiale de nickel provient de mines situées dans son voisinage. On y trouve aussi deux fonderies de nickel.

Publiée en 2008, l’étude portait sur les conséquences sur la santé humaine de l’exposition aux métaux, dont le nickel. Elle conclut qu’il est improbable qu’une exposition au nickel sur une durée de vie de 70 ans provoque des cancers des voies respiratoires parmi la population de Sudbury.

Il faut dire que l’industrie minière a investi là-bas des milliards $ pour réduire les émissions. Résultat: les niveaux d’émissions sont dix fois moins élevés qu’au courant des années 1970.

Toujours inquiète

Mais Véronique Lalande, cette résidante de Limoilou qui mène la bataille contre la présumée contamination au nickel du quartier n’est quand même pas rassurée par les conclusions de cette étude menée à Sudbury.

«Quand on regarde nos chiffres, on se compare à peu près à Sudbury, il y a 15 ans. C’est très troublant de voir que Sudbury, qui est la capitale du nickel, est aujourd’hui plus faible en émissions que Québec.»

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La station de captation de la rue des Sables, à Québec (TVA Nouvelles)

Dans Limoilou comme à Sudbury, la qualité de l’air est surveillée grâce à des stations d’échantillonnage comme comme celle qu’on a installée en 1994 sur le toi de la station de pompage de la rue des Sables.

Mme Lalande croit que le nickel qu’on trouve dans l’air de Limoilou provient des installations de transbordement de minerai du port de Québec et c’est l’analyse des données recueillies par la station de la rue des Sables qui sera déterminante pour tirer des conclusions.

«On est en train de faire la corrélation entre la direction des vents avec l’augmentation des particules. Donc on a tout en main pour déterminer la source.»

Et, là-dessus, Véronique Lalande s’insurge contre le fait qu’on ne trouve aucun citoyen dans le comité intersectoriel qui a été créé pour étudier le possible problème de contamination au nickel dans Limoilou.

via Pas de problème à Sudbury.

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