Arrimage Québec envoie une mise en demeure à l’Environnement | Le Soleil.

Publié le 25 juillet 2013 à 05h00 | Mis à jour le 25 juillet 2013 à 05h00, Le Soleil

Arrimage Québec envoie une mise en demeure à l’Environnement

À la lecture de la mise en demeure, on comprend que l’épisode de poussière du 25 juin (photo) – qui s’est avéré une tempête de sable à la baie de Beauport – est la goutte qui a fait déborder le vase. PHOTO FOURNIE PAR VIGILANCE PORT DE QUÉBEC

ANNIE MORIN

(Québec) Arrimage Québec hausse le ton dans ses échanges avec l’Environnement. Une mise en demeure a été envoyée au ministère provincial, accusé «d’exercer une pression indue» sur l’entreprise et de divulguer de l’information aux médias et aux opposants. En parallèle débutent les tests sur les nouveaux canons à eau qui doivent rabattre les poussières au sol lors des opérations de transbordement.

Le FM93 a dévoilé le contenu de la mise en demeure, datée du 10 juillet. À la lecture, on comprend que l’épisode de poussière du 25 juin – qui s’est avéré une tempête de sable à la Baie de Beauport – est la goutte qui a fait déborder le vase.

Alerté par des citoyens, le Ministère a envoyé le soir même une inspectrice dans le secteur Beauport du port de Québec, mais celle-ci n’a pu passer la guérite. L’événement a été rapporté le lendemain dans

Le Soleil. Un avis de non-conformité a été transmis, puis une lettre pour réaffirmer la compétence du provincial sur les terrains fédéraux.

C’en était trop pour Arrimage, qui estime avoir été accusée injustement, puisque c’est la responsabilité de l’Administration portuaire de Québec de donner accès au lieu.

«Pour nous, c’est très clair que le ministère de l’Environnement veut jouer la guéguerre constitutionnelle et nous, on ne jouera pas dans ce film-là», a résumé mercredi le porte-parole d’Arrimage Québec, Richard Thibault, consultant en gestion de crise et continuité des affaires.

Informations non transmises

La mise en demeure énumère également une série d’occasions où des informations importantes auraient été transmises aux médias ou même à Vigilance Port de Québec, le regroupement citoyen qui dénonce la pollution dans Limoilou, avant ou à l’insu d’Arrimage.

«Ces faits ne peuvent s’expliquer que par une volonté arrêtée du MDDEFP [ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs] d’exercer une pression indue sur notre cliente pour l’amener à se plier à ses demandes de mesures correctives», conclut l’avocate de l’entreprise, qui menace d’entreprendre des poursuites pour atteinte à la réputation.

À l’avenir, «il est très clair dans l’esprit d’Arrimage que les faits seront rétablis au fur et à mesure que des faits qui sont erronés et faux circulent, que ce soit par les médias ou autrement», a précisé M. Thibault mercredi.

Celui-ci s’est par ailleurs dit impatient de faire le bilan du plan d’action présenté aux autorités en mai. Les canons à eau qui doivent permettre de diminuer les émanations de poussières ne sont pas encore opérationnels, mais presque. «On est rendus à l’étape finale, c’est l’étape des tests. Vous comprenez que même si on a confiance dans l’équipement qu’on est en train de finir d’installer, on veut s’assurer d’obtenir les résultats que l’on veut. On ne veut pas rendre les gens malades parce que l’eau du fleuve est remplie de bactéries coliformes», a-t-il expliqué.

Le MDDEFP n’a pas réagi mercredi.

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