Port de Québec: le pdg réclame la fin «de la petite politique» et du «salissage» | Le Soleil.

Publié le 23 octobre 2013 à 16h58 | Mis à jour le 23 octobre 2013 à 16h58

Port de Québec: le pdg réclame la fin «de la petite politique» et du «salissage»

Mario Girard, président-directeur général du Port de Québec. PHOTOTHÈQUE LE SOLEIL, JOCELYN BERNIER

ANNIE MORIN

(Québec) Le président-directeur général du Port de Québec, Mario Girard, estime que le ministre québécois de l’Environnement, Yves-François Blanchet, fait «de la petite politique» et du «bashing» qui finiront par coûter des investissements et des emplois.

«Là, c’est assez le derby de démolition, c’est assez la campagne de salissage, c’est assez l’opération on salit le port, il faut que ça arrête. Le ministre Blanchet, il dépasse les bornes, il fait de la petite politique, de la politique tout court», a explosé mercredi le grand patron de l’Administration portuaire de Québec (APQ).

Ce dernier réagissait à la sortie médiatique du ministre Blanchet, qui juge «complètement ridicule» que le Port refuse aux inspecteurs de l’Environnement l’accès aux terres fédérales sur fond de bataille de compétence devant les tribunaux.

Mardi, le gouvernement a tenté de faire adopter une motion appelant le gouvernement du Canada et l’APQ à plus de collaboration et réclamant un accès immédiat et sans condition au site. Les libéraux, qui proposaient un texte au ton plus modéré, ont empêché son adoption.

«La règle est simple, la règle est claire : quand il y a des incidents qui peuvent toucher la population, il y a une totale et pleine collaboration. Venez vous en, vous êtes les bienvenus. Vous n’avez même pas besoin de vous annoncer, c’est simple, ça?» a répliqué M. Girard.

Le refus exprimé au début d’octobre n’était pas une urgence, mais une visite administrative en lien direct avec le recours juridique mis sur pied par IMTT-Québec et endossé par le Port, a-t-il ajouté, soupçonnant un geste prémédité du gouvernement. Les avocats des deux parties se parlent actuellement pour trouver un mode de fonctionnement en attendant le jugement, qui pourrait prendre plusieurs années.

Le pdg de l’APQ affirme que le ministre Blanchet «est en train de créer un climat tellement négatif autour du port qu’il commence à y avoir des impacts négatifs sur des projets potentiels. On voit ce qui se passe au niveau des emplois et de la situation économique du Québec. Tabarnouche, arrêtez un peu.»

Selon M. Girard, les travailleurs se demandent : «Coudonc, y veulent-tu qu’on s’en aille, y veulent-tu qu’on le ferme, le port?»

Lui-même s’interroge sur les raisons pour lesquelles ses détracteurs ne croient pas l’organisation fédérale capable de faire des «projets qui tiennent la route» en tout respect de la population. «On le fait même mieux que si on était sous juridiction provinciale dans certains cas», a-t-il avancé, référant au développement de l’Anse-au-Foulon, où de nouvelles installations sont planifiées pour le transbordement de vrac nature.

Le patron du Port se dit «pleinement disposé» à «s’asseoir, se rasseoir» avec le ministre Blanchet pour régler le différend.

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