Publié le 18 décembre 2013, Le Devoir.

Ville de Québec – Le dossier du port est «loin d’être réglé», dit Shoiry

Le port de Québec, photo : Renaud Philippe – Le Devoir

Isabelle Porter

Le chef de l’opposition à la Ville de Québec, Paul Shoiry, compte ramener le dossier du Port de Québec à l’avant-plan au retour des Fêtes. À son avis, Régis Labeaume devrait mettre autant de pression sur le fédéral qu’il a pu le faire dans d’autres dossiers, comme l’amphithéâtre et les régimes de retraite.

« Le dossier [du Port] est loin d’être réglé », a déclaré le chef de Démocratie Québec en entrevue en mentionnant le problème des poussières de nickel et le terminal de granules. À ses yeux, le Port doit cesser de fonctionner en « toute impunité » et donner des « garanties » qu’il collaborera désormais avec la Ville.

« C’est un dossier majeur. On a encore vu en fin de semaine Mme Verreault [Suzanne, conseillère du district de Limoilou] dire que le Port ne collaborait pas. » Et ce, dit-il, « malgré le fait » que le maire lui-même ait dit que « le Port collaborait ».

« Le maire est capable de faire adopter un projet de loi privé pour passer un projet d’amphithéâtre, il est capable de faire changer la ministre Maltais sur les régimes de retraite, de faire changer d’idée le premier ministre sur la côte Gilmour… Il est capable de tout faire sauf que dans ce dossier-là, on dirait qu’il a abandonné. »

Les moyens financiers de l’opposition ne seront plus les mêmes en janvier parce qu’ils auront alors droit au gros budget de l’opposition officielle, soit près de 400 000 $ au lieu de 64 000 $ actuellement.

Même si le nombre d’élus de l’opposition n’a pas augmenté depuis l’élection (au contraire, il est passé de cinq à trois personnes), leur budget explose parce qu’ils ne siègent plus comme indépendants et accèdent au budget de l’opposition officielle (la moitié de celui du cabinet du maire).

Budget d’opposition

Or, il est possible que ce budget soit compromis, ajoute-t-il. « C’est sous toutes réserves parce qu’il y a un projet de loi [le projet de loi 53 sur les élections et référendums dans les villes] qui vient modifier toutes les règles de calcul. Il n’est pas adopté encore. »

S’il l’obtient malgré tout, M. Shoiry prévoit utiliser l’argent pour embaucher un chef de cabinet, un attaché de presse et deux, trois attachés politiques ou recherchistes. « Nous avons reçu des dizaines de CV », a dit fièrement M. Shoiry.

Depuis l’élection, un recherchiste de longue date de l’opposition, Marc Rolland, a quitté le navire. Interrogé sur la possibilité qu’il intègre à l’équipe d’ex-collaborateurs de l’Action civique ou encore de son passé à Sillery, Paul Shoiry a répondu en souriant qu’il avait « reçu des CV de tous les horizons ».

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