Publié le 12 juin 2014 à 13h52 | Mis à jour à 13h52, Le Soleil.

Manon Massé affirme qu’un libéral l’a sommée de se taire

La députée de Québec solidaire, Manon Massé. PHOTOTHÈQUE LA PRESSE

JEAN-MARC SALVET

(Québec) Le député André Drolet a sommé sa collègue de Québec solidaire, Manon Massé, de se mêler de ses affaires, de cesser de parler de la poussière de nickel dans Limoilou.

C’est ce qu’a relaté ce midi la députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques, porte-parole de son parti en environnement.

Manon Massé n’a pas apprécié les propos, non plus que le ton de M. Drolet qu’elle a décrit comme «menaçant».

Voilà pourquoi elle a demandé à l’arbitre de l’Assemblée nationale de déterminer s’il s’agit d’intimidation. Jacques Chagnon devrait statuer là-dessus vendredi.

L’incident s’est produit mardi. Manon Massé avait demandé que soit rendu public un rapport du ministère de l’Environnement sur les poussières qui se répandent régulièrement dans le quartier Limoilou. Ce quartier de la capitale est situé dans la circonscription du libéral André Drolet.

Dans le compte rendu qu’elle a fait de l’incident au président de l’Assemblée nationale, elle a évoqué, outre l’emploi d’«un ton menaçant», un «geste d’intimidation à son endroit». Elle n’a pas voulu en dire davantage en point de presse.

«Ce n’est pas une façon de faire de la politique et ce n’est surtout pas une façon de prendre du pouvoir sur quelqu’un», a dit Manon Massé, qui s’est présentée comme «féministe et lesbienne».

En 2010, André Drolet avait dû offrir ses excuses au solidaire Amir Khadir. Celui-ci avait relaté qu’il avait tenté de le faire taire en disant: «Amir, on va regarder ton passé. Attends, ça va être ton tour.»

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