Le Port «ne collabore pas» au comité de vigilance, déplore Suzanne Verreault | Le Soleil.

Publié le 13 décembre 2013 à 05h00 | Mis à jour à 05h00, Le Soleil.

Le Port «ne collabore pas» au comité de vigilance, déplore Suzanne Verreault

La présidente du comité de vigilance des activités portuaires, Suzanne Verreault, appelle à une «trêve» avec l’Administration portuaire de Québec pour répondre notamment aux questions touchant la santé et l’environnement. PHOTOTHÈQUE LE SOLEIL, PASCAL RATTHÉ

ANNIE MORIN

(Québec) Six mois après la création du comité de vigilance des activités portuaires, sa présidente, la conseillère municipale Suzanne Verreault, constate que le Port de Québec «ne collabore pas» et qu’il n’y a «pas de sentiment de confiance» entre les parties.

«Je pense qu’ils [les dirigeants du Port] sont dirigés par leurs avocats, qu’ils sont arrêtés beaucoup par le juridique et c’est ce qui les empêche» de travailler avec le comité, avance la présidente de l’arrondissement de La Cité-Limoilou. Pourtant, rappelle-t-elle, «tout le monde a tendu la main pour collaborer» lors de la création de l’organisme par le gouvernement provincial et la Ville de Québec à la fin d’avril.

Six mois plus tard, Mme Verreault constate que le recours collectif pour l’épisode de la poussière rouge et la contestation de la juridiction du ministère de l’Environnement pèsent lourd sur les travaux. Elle appelle d’ailleurs à une «trêve» pour que «les autorités concernées réussissent à se mettre un peu au-dessus de tout ça pour répondre au moins au niveau santé, environnement, aux questions qu’on leur pose».

En prévision de sa dernière réunion, tenue le 4 décembre, le comité de vigilance avait soumis une liste de 12 questions récurrentes à l’Administration portuaire de Québec (APQ). Il a «réussi à avoir» trois réponses et trois autres sont à venir, dit Mme Verreault. Six questions ont été écartées. «Évidemment, ce n’était pas à la satisfaction complète des membres», souligne la présidente.

Celle-ci estime que les questions environnementales ne peuvent plus être évacuées par les représentants du Port. «Ils ne peuvent pas ignorer tout ce que subissent les citoyens. On ne dit pas : fermons le port. Ce n’est pas ça du tout. Mais [il faut] qu’ils acceptent de vivre dans une ville et qu’ils développent d’une façon respectueuse de l’environnement».

Mme Verreault, qui préside aussi le comité de vigilance de l’incinérateur qui fonctionne bien, n’en est pas moins motivée pour autant. «Je ne perds pas espoir. On va continuer de travailler. Ce comité-là est important, c’est une voix citoyenne, dit la politicienne. On ne laissera pas tomber, c’est pas vrai», ajoute-t-elle, promettant un plan d’action et un bilan pour bientôt.

Le comité de vigilance des activités portuaires compte 14 membres, parmi lesquels six représentants des citoyens, dont Véronique Lalande, qui a sonné l’alarme sur la poussière rouge. La Ville de Québec a trois sièges réservés. L’APQ a un représentant, tout comme son comité de relations avec la communauté. La Santé publique, le secrétariat de la Capitale-Nationale, le ministère de l’Environnement y sont.

Le mandat de l’organisme est de «vérifier si l’exploitation s’effectue en conformité avec les normes applicables et dans le respect des exigences environnementales et des meilleures pratiques en ce domaine» et de faire des recommandations pour assurer une meilleure intégration et atténuer les effets négatifs des activités portuaires.

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