La poussière rouge dans Limoilou n’est pas un incident isolé | Québec Hebdo.

Publié le 18 Décembre 2012

Journal Le Québec Express, membre du groupe Québec Hebdo

La poussière rouge dans Limoilou n’est pas un incident isolé

Explications de Véronique Lalande, habitante de Limoilou.

Isabelle Le Maléfan

Les habitants du quartier de Limoilou ont remarqué qu’une fine poussière rouge, provenant du port de Québec, s’était déposée le 26 octobre dernier. Elle contenait des métaux lourds. Alors que la société portuaire affirmait qu’il s’agissait d’un acte isolé, les dernières analyses effectuées démontrent le contraire.

Avec un groupe de citoyens, Véronique Lalande, habitante du quartier de Limoilou, a prélevé, en novembre et décembre, des échantillons de poussière à différents endroits du secteur Vieux-Limoilou. «Nous voulions principalement prouver qu’il ne s’agissait pas d’un incident isolé ni dans le temps ni dans l’espace, souligne-t-elle. Toujours en comparaison avec d’autres agglomérations, mais aussi avec des normes en contamination des sols, nos résultats pour le mois de novembre sur des sites allant de la Baie de Beauport au quartier Saint-Jean-Baptiste sont encore plus troublants que les derniers.»

En effet, après lecture des analyses effectuées par un laboratoire privé, cet incident n’est pas un cas isolé, mais perpétuel. Les résultats indiquent que le taux de fer a diminué. Toutefois, son taux reste élevé et d’autres métaux lourds ont été également détectés.

«Les concentrations en cuivre, zinc et nickel ont été multipliées par quatre depuis notre dernière analyse», confie Véronique Lalande.

Tous les résultats ont été communiqués aux responsables du Ministère du développement durable, de l’environnement, de la faune et des Parcs (MDDEFP), de la Direction régionale de santé publique (DRSP) et de la Ville de Québec la semaine dernière.

Un moratoire réclamé

Véronique Lalande et le groupe de citoyens réclament un moratoire sur le développement des activités portuaires de Québec. « Il faut prendre le temps, avec tous les acteurs en santé et en environnement, de voir les impacts des activités du port. Aujourd’hui, je souhaite que les pouvoirs publics prennent au sérieux cette problématique», explique-t-elle.

La société Arrimage du Saint-Laurent a déclaré, dans un communiqué de presse, qu’«elle ne réagira pas aujourd’hui aux propos de madame Lalande afin de prendre connaissance et d’analyser les résultats.»

Elle devrait demain, mercredi, réagir à ces nouvelles informations.

Le Québec Express, membre du Groupe Québec Hebdo

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