Publié le 8 Janvier 2013

Groupe Québec Hebdo

2012, année de tous les records pour le Port de Québec.

Mario Girard, président-directeur général de l’Administration portuaire de Québec revient sur l’incident de la poussière rouge.

Isabelle Le Maléfan

Le Port de Québec a connu une excellente année 2012. Que ce soit au niveau des marchandises manutentionnées que des croisières, le Port est devenu le premier port en importance sur le Saint-Laurent. Seule ombre au tableau, la poussière rouge qui a touché les habitants du quartier Limoilou.

L’incident de la poussière rouge vient assombrir le bilan positif de l’année 2012. «Il s’agit d’un incident malheureux qui est le fruit d’une erreur humaine. C’est un incident isolé», confie Mario Girard, président-directeur général de l’Administration portuaire de Québec (APQ).

En effet, en octobre dernier, lors d’une opération de déchargement d’un bateau, de la poussière rouge s’était répandue dans Limoilou. Cet incident a été pris au sérieux par l’APQ. «J’espère qu’il n’y a personne pour penser qu’une affaire de même ça ne dérange par le port de Québec et ses opérateurs. Tout a été mis en œuvre avec l’opérateur pour compenser les citoyens et des canons à eau ont été installés pour éviter que cela ne se reproduise dans le futur, poursuit Mario Girard. On a fait évaluer, par un laboratoire, le contenu du chargement. Ce contenu n’était pas nocif pour la santé. Notre objectif est la tolérance zéro poussière.»

De plus en plus d’activités

Cet objectif intervient au moment où la direction du port confirme l’expansion de ses activités. «En 2012, le Port de Québec a atteint des sommets records tant au niveau de la marchandise manutentionnée que des croisières. À ce niveau, le Port de Québec est clairement le premier port sur le Saint-Laurent en 2012», souligne Mario Girard.

Avec 32,5 millions de tonnes de marchandises manutentionnées, l’APQ a enregistré une hausse de 12,5% du tonnage par rapport à l’année record de 2011. Plus de 1 000 bateaux ont ainsi accosté à Québec. «Le port de Québec est une porte stratégique du commerce continental», rajoute monsieur Girard.

Alors que certains ports du Québec connaissent un ralentissement de leurs activités, Québec tire son épingle du jeu grâce à sa spécialisation. En effet, Québec est un port de ressources, de vrac. «La demande internationale pour les matières premières a été très bonne en 2012», confirme-t-il.

Plus de 160 000 visiteurs

Le Port de Québec a également connu une hausse de 18 % des croisières internationales, avec 162 000 visiteurs. Une hausse qui devrait se poursuivre dans les prochaines années avec l’augmentation du nombre d’opérations d’embarquements et de débarquements.

En septembre dernier, une entente de trois ans avec Holland America Line assurera huit opérations embarquement/débarquement supplémentaires garanties annuellement. En 2012, le Port a enregistré 13 opérations de ce type. «C’est un potentiel de plus de 21 000 croisiéristes par an. De port d’escale, Québec est en voie de devenir un port de destination. Cette croissance nous permettra d’étendre la saison des croisières au printemps et l’été. C’est cette activité que nous voulons au port puisqu’elle est la plus économiquement rentable pour la région de Québec», poursuit-il.

Au niveau des investissements, l’APQ et ses opérateurs ont injecté près de 53 M$ pour bonifier l’efficacité des équipements et des infrastructures.

Quant au projet de 500 M$ pour l’agrandissement du port, il est toujours à l’étude. Le plan d’affaires a été remis mi-décembre au conseil d’administration. Cet agrandissement ne devrait pas être effectué avant 2015. «Je veux que le port soit un exemple, une référence en développement durable», confie Mario Girard.

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