Le Port de Québec résiste au ministère de l’Environnement | TVA.

Première publication 11 janvier 2013 à 20h01

Agence QMI

Le Port de Québec résiste au ministère de l’Environnement.

L’automne dernier, un nuage de poussière rouge a recouvert ces camionnettes d’une fine couche de poussière rouge (Crédit photo: archives journal de Québec).

Geneviève Lajoie

Les inspecteurs du ministère de l’Environnement se butent aux autorités du Port de Québec dans leur enquête sur le nuage de poussière rouge qui a recouvert une partie du quartier Limoilou, l’automne dernier.

Le ministre Yves-François Blanchet dénonce le manque de collaboration de l’Administration portuaire. Rappelons que le Port de Québec conteste devant les tribunaux la compétence du ministère québécois de l’Environnement sur son territoire.

«La poussière rouge ne connaît pas la juridiction provinciale ou fédérale, elle se dépose, elle circule et elle soulève toutes les inquiétudes», a soutenu le ministre Blanchet au cours d’un entretien avec le «Journal de Québec», vendredi.

C’est une question de sécurité publique, insiste-t-il. «C’est la santé des citoyens, la santé des travailleurs qui est en jeu, tonne M. Blanchet. Ça ne marche pas comme ça devrait marcher; on n’a pas une collaboration à la mesure de ce qu’on a besoin.»

Les réticences des autorités du Port de Québec à collaborer avec les instances québécoises sont de taille. «Chaque fois, dans le passé, que le ministère a voulu intervenir, que ce soit pour des enquêtes, des prélèvements sur le site du Port, ça très souvent été très complexe, ça a été jusqu’à se faire refuser l’accès, jusqu’à se faire escorter à la sortie», renchérit le ministre de l’Environnement.

Risques environnementaux

Mario Girard, le grand patron du Port de Québec, a dit, cette semaine, souhaiter que son organisation devienne une référence en matière de développement durable. Il n’en fallait pas plus pour faire bondir Yves-François Blanchet.

«Si tel est le cas, on s’attend désormais à une collaboration exemplaire de leur part parce que, par le passé, ç’a été moins qu’exemplaire», lance-t-il. Le port de Québec est une zone industrielle qui présente plusieurs risques environnementaux en raison de la nature des activités qui s’y déroulent, ajoute le ministre.

Une poussière rouge émanant des installations d’Arrimage du St-Laurent, dans le port de Québec, a inquiété, en octobre, les résidents de Limoilou et d’une partie du quartier Saint-Sacrement.

Les analyses de cette poudre rougeâtre effectuées par une citoyenne de Limoilou, Véronique Lalande, ont démontré des concentrations importantes de cuivre, de zinc et de plomb.

Des résultats passablement différents de ceux qu’a obtenus Arrimage du Saint-Laurent, qui a conclu à un simple nuage de rouille.

L’entreprise a néanmoins reçu un avis d’infraction du ministère de l’Environnement pour l’émission d’oxyde de fer dans l’atmosphère et pour avoir entravé le travail d’un inspecteur du gouvernement.

Une enquête est en cours au ministère.

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