Deux fois plus élevé à Limoilou | Journal de Québec.

PUBLIÉ LE: MARDI 19 MARS 2013, 23H33 | MISE À JOUR: MARDI 19 MARS 2013, 23H49

Journal de Québec

Taux de mortalité de causes respiratoires deux fois plus élevé à Limoilou

DOMINIQUE LA HAYE

JOURNAL DE QUÉBEC,

OTTAWA | Le NPD exhorte le ministre fédéral des Transports, Denis Lebel, à donner l’heure juste sur les émanations de poussière métallique provenant des activités au port de Québec, notamment la poussière de nickel qui y a été décelée.

Le député néo-démocrate de Beauport-Limoilou, Raymond Côté, juge la situation préoccupante, à la lumière de deux récentes études (voir autre texte), qui révèlent un taux de mortalité dû à une défaillance de l’appareil respiratoire particulièrement élevé dans le secteur, ainsi que des concentrations de poussière de nickel beaucoup plus élevées que la norme du ministère de l’Environnement du Québec.

M. Côté demande au ministre de fournir des données actualisées et, pour ce faire, d’entreprendre une étude complète sur ce sujet.

Soupçons

«Le vrai problème, c’est que tout le monde est dans le noir parce que personne n’a fait d’étude approfondie pour établir la corrélation. Je ne peux pas l’établir clairement plus que d’autres, sauf que j’ai des soupçons sérieux», a soutenu le député.

«La voie simple que, malheureusement, le ministre des Transports n’emprunte pas, c’est de chercher à éliminer ce flou-là en s’impliquant et en assumant ses responsabilités», a-t-il ajouté.

M. Côté souligne que Transports Canada a pour responsabilité de superviser les autorités portuaires du pays, dont celle de Québec, ainsi que de faire appliquer la Loi canadienne sur la protection de l’environnement, et ce, dit-il, y compris auprès de ceux qui louent des installations comme c’est le cas pour Arrimage Saint-Laurent.

«Le vrai problème, c’est que le ministre se bouche les oreilles et dit qu’il a une confiance aveugle envers l’Administration portuaire de Québec et qu’il n’a rien à faire là», a-t-il lancé.

Le député ne croit par ailleurs pas que les habitudes de vie des résidents de Limoilou, nombreux à fumer, suffisent à expliquer la mortalité particulièrement élevée causée par une défaillance de l’appareil respiratoire.

Maltais veut une rencontre

De son côté, la ministre responsable de la Capitale-Nationale, Agnès Maltais, souhaite rencontrer la direction du port de Québec afin de vérifier la provenance de la pollution de l’air dans le secteur Limoilou.

«Il va être temps qu’on s’assoie avec le Port et qu’on vérifie l’impact des activités portuaires sur l’environnement de Québec», a déclaré Mme Maltais. La ministre entend donc rencontrer les autorités portuaires en compagnie de son collègue ministre de l’Environnement, Yves-François Blanchet.

Se défendant de vouloir porter des accusations, Mme Maltais a fait remarquer que l’hypothèse voulant que les concentrations de nickel proviennent du port ne pouvait être écartée. «Il n’y a pas beaucoup de mines de nickel à Québec. Il y a un dépôt de nickel dans le port. Ils savent que nous voulons les rencontrer», a conclu Mme Maltais.

— Avec la collaboration de Régys Caron, Bureau parlementaire

via Deux fois plus élevé à Limoilou | Santé | Actualité | Le Journal de Québec.

Les commentaires sont fermés.