Contamination dans Limoilou: la Santé publique prendra position en avril | Le Soleil.

Publié le 19 mars 2013 à 18h43 | Mis à jour le 19 mars 2013 à 18h43

Le Soleil

Contamination dans Limoilou: la Santé publique prendra position en avril

Le directeur régional de la Santé publique, le Dr François Desbiens (Photo: LE SOLEIL, JOCELYN BERNIER)

PIERRE PELCHAT

(Québec) Le directeur régional de la Santé publique, le Dr François Desbiens, fera connaître les conclusions d’une analyse sur la contamination par la poussière rouge et le nickel dans Limoilou le mois prochain.

«Un avis de santé publique sera déposé au cours du mois d’avril. On prendra en compte toutes les analyses, les dossiers sur la contamination environnementale dans ce secteur», a indiqué, mardi, le chargé des communications à la Santé publique, René Bouchard.

L’étude portera sur l’ensemble des contaminants potentiels dans le secteur dont un bon nombre pourrait provenir du port de Québec. «Il y a une partie de l’avis qui portera sur la poussière rouge mais on regarde la situation de façon plus large. L’avis ne portera pas juste sur un élément mais sur plusieurs concernant la contamination à proximité du port de Québec», a-t-il ajouté.

Les analyses menées par la Santé publique devraient permettre de confirmer ou non la dangerosité des contaminants dans Limoilou. «À partir de l’ensemble des informations qui sont soumises par les partenaires, on va être en mesure d’indiquer le niveau de risque associé, l’étendue de la contamination, et être capable de dire si effectivement il y a un danger ou pas», a fait part M. Bouchard. Au nombre des partenaires, il y a le Port de Québec et le ministère de l’Environnement.

L’étude de la Santé publique sur les contaminants dans Limoilou a débuté l’automne dernier après qu’une résidante de ce quartier, Véronique Lalande, ait alerté les médias de la présence de poussière rouge en lien avec des activités de transbordement au port de Québec. L’enquête a été élargie par la suite à d’autres contaminants métalliques possibles dont le nickel. Des capteurs de poussières devaient être installés dans le secteur pour identifier le contenu des poussières et mesurer les quantités.

Ce n’est pas la première fois que les activités au port de Québec sont l’objet d’attentions de la part de la Santé publique. En 2009, on avait proposé au Port des mesures pour réduire les nuages de poussière qui retombaient du côté de Beauport. On avait recommandé d’ajouter un couvert végétalisé, de mieux arroser les poussières, d’installer des abat-poussières et d’utiliser plus souvent des bâches.

Le mois dernier, la compagnie Arrimage du St-Laurent qui effectue le transbordement au port de Québec a annoncé des investissements de 7 millions $ afin de réduire les risques de contamination par les poussières. On prévoit l’achat de nouveaux camions à eau antipoussières. Ces changements seront apportés en avril.

L’entreprise a reçu un avis de non-conformité du ministère de l’Environnement pour trois manquements, dont celui d’avoir entravé le travail d’un inspecteur.

«Préoccupant», dit le ministre de la Santé

Le ministre de la Santé, Réjean Hébert, s’inquiète des résultats d’une étude qui montre une concentration en nickel presque six fois trop élevée dans l’air de Limoilou.

«C’est préoccupant de voir des taux de nickel à ces niveaux, a commenté le ministre, mardi. Il faut s’assurer de confirmer ces taux et pouvoir quels sont les impacts sur la santé de la population.»

Le Direction de la santé publique de Québec et son directeur, François Desbiens, ont le dossier bien en main, dit-il. La ministre responsable de la Capitale-Nationale, Agnès Maltais, a réitéré sa volonté de s’asseoir avec le Port de Québec pour comprendre les conséquences de ses activités sur «la population et l’environnement de Québec».

«C’est clair qu’il n’y a pas beaucoup de mines de nickel à Québec», a lancé Mme Maltais.

Avec la collaboration de Simon Boivin

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