Labeaume veut des réponses en avril | Journal de Québec.

PUBLIÉ LE: SAMEDI 23 MARS 2013, 21H13 | MISE À JOUR: DIMANCHE 24 MARS 2013, 24H40

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Labeaume veut des réponses en avril. Le maire de Québec ne veut toutefois pas lancer une chasse aux sorcières dans le dossier du nickel

NICOLAS LACHANCE @

Le ministre de l’Environnement, Yves-François Blanchet, et le maire de Québec, Régis Labeaume, ont rassuré la population hier dans le dossier du nickel, affirmant que les spécialistes étaient au travail pour en découvrir la source.Vous êtes actuellement dans la zone VIPRassurant, Régis Labeaume pense avoir des réponses d’ici à un mois dans le dossier du nickel dans Limoilou, expliquant que c’était le devoir du ministère de l’Environnement de trouver la source.Régis Labeaume a voulu rassurer la population hier, affirmant que tout le monde faisait son travail en ce qui a trait au problème de quantité de nickel dans Limoilou. «Tout le monde travaille ensemble … Laissez les spécialistes faire leur travail. Si ça avait été très dangereux, je pense qu’ils auraient levé la main assez vite», estimant que les analyses devraient faire apparaître des réponses d’ici à la fin avril. «C’est ce que je comprends du ministère et de la santé publique», a-t-il affirmé.

Lors d’un point de presse hier, avec le ministre de l’Environnement, Yves-François Blanchet, le maire de Québec a d’abord souligné qu’il n’y avait pas de chasse aux sorcières dans le dossier du nickel. Il a ensuite voulu faire le point, affirmant que la Ville ne pouvait jouer aucun rôle précis. Il a ajouté que la santé publique était responsable des impacts possibles sur la santé et le ministère de l’Environnement devait trouver l’endroit où se trouve la source.

Analyses en cours

Du côté du ministre de l’Environnement, Yves-François Blanchet, aucune date n’a encore été avancée. Il précise cependant que des analyses approfondies sont en cours pour trouver la source. «Je n’inventerai pas de réponses inexactes pour satisfaire des attentes, a dit le ministre lorsqu’il a été questionné sur les inquiétudes de la population. Tout ce qui peut et doit être fait pour identifier la source le sera.»

D’ailleurs, pour montrer patte blanche, la Ville de Québec a décidé d’effectuer de nouvelles collectes d’échantillons à l’incinérateur qu’elle remettra par la suite au ministère de l’Environnement.

Néanmoins, tous les yeux sont tournés vers le Port de Québec, un grand importateur de matériaux lourds situé à quelques mètres du quartier touché par la présence de nickel. D’ailleurs, il y a quelques semaines, Yves-François Blanchet a écrit dans un communiqué que l’établissement portuaire «présente plusieurs risques environnementaux en raison de la nature des activités.» Hier, le ministre a cependant pesé ses mots en parlant du Port. «Récemment, on a eu des différends avec le Port et on les a réglés. Le directeur général nous a assurés de sa collaboration», a-t-il dit, étant incapable d’assurer la participation de chaque entreprise dans la collecte de données dans le dossier du nickel.

Réactions de l’opposition

«C’est décevant de voir qu’avec Régis Labeaume, il faut attendre que les médias, les citoyens et l’opposition s’en mêlent pour qu’il réagisse enfin», a dit David Lemelin, chef de Québec autrement.Pour la Coalition avenir Québec, Gérard Deltell est resté prudent, laissant la partisanerie de côté. «Ce qu’il faut, c’est d’abord rassurer la population, puis tenter de débusquer où se trouve le problème. Laissons les spécialistes agir», a-t-il dit.

UN PROBLÈME PLUS LARGE?

La citoyenne Véronique Lalande, qui a sonné l’alarme dans le dossier du nickel et de la poudre rouge dans Limoilou, croit qu’il n’y a pas que Limoilou qui vit avec une présence accrue de nickel dans l’environnement.

«Si on a trouvé le problème à Limoilou, c’est que les trois stations d’échantillonnage d’air sont là», dit Mme Lalande, néanmoins heureuse de voir la préoccupation des gouvernements. S’il y avait des stations d’échantillonnage d’air à d’autres endroits, peut-être qu’on pourrait enfin documenter la problématique largement.»

Elle relate que des citoyens de Lévis et du Cap-Blanc demandent depuis des semaines une rencontre avec les Villes et la Santé publique pour faire le point. «Rencontrer tous les acteurs concernés, ça implique les citoyens qui vivent cette situation-là», a-t-elle affirmé.

Encore déçue

Par ailleurs, Véronique Lalande rappelle que le ministère de l’Environnement tient la population dans le doute, rappelant qu’il est temps de fixer un échéancier pour rassurer la population. «On est encore convaincu que la justice triomphera, mais si ces gens-là ne s’impliquent pas, c’est qu’ils sont nerveux», dit-elle.

UN AMI AU PORT

Par ailleurs, Régis Labeaume a désiré faire le point sur l’amitié qu’il entretient avec le président du Port de Québec, Mario Girard. «Je ne nierai jamais cette amitié-là.» Selon lui, le président du Port est amplement au courant de l’institution qu’est la Ville de Québec. «Nous allons faire notre travail, peu importe cette amitié. Ce n’est pas la Ville de Québec qui ira faire les expertises, mais le ministère de l’Environnement et le directeur de la santé publique qui émettra ses évaluations», a mentionné le maire.

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