Arrimage Québec serait étonnée d’en être responsable | Le Soleil.

Publié le 11 avril 2013 à 16h44 | Mis à jour le 11 avril 2013 à 19h34

Le Soleil

Nickel dans Limoilou: Arrimage Québec serait étonnée d’en être responsable

Ivan Boileau, le vice-président au support technique d’Arrimage Québec (Photo: LE SOLEIL, JEAN-MARIE VILLENEUVE)

JEAN-FRANÇOIS CLICHE

(Québec) Ivan Boileau ne peut pas affirmer sans l’ombre d’un doute que la poussière de nickel décelée dans l’air de Limoilou ne vient pas du port, mais le vice-président au soutien technique d’Arrimage Québec dit être sûr d’une chose: sa compagnie prend toutes les mesures nécessaires pour éviter les émanations.

Plusieurs fois montrée du doigt dans cette histoire de pollution au nickel, une substance cancérigène, Arrimage Québec a ouvert ses portes aux médias, jeudi, afin de montrer comment se déroule le déchargement du navire UmiakI, qui fait la navette entre le port de Québec et la mine de nickel de Voisey’s Bay, au Labrador.

En résumé, a expliqué M. Boileau, le nickel arrive à Québec déjà humide, contenant 7 % d’eau, parce que la concentration du métal à la sortie de la mine se fait par flottaison – ce qui réduit le potentiel de poussière. Il est pris des cales de l’Umiak I par deux grappins, qui le versent dans autant de trémies, c’est-à-dire des sortes d’entonnoirs format géant. Des espaces (munis de jupes pour minimiser la production de poussière) sont ménagés sous ces trémies pour que des camions y soient chargés, avant d’aller porter leur cargaison dans un entrepôt. De là, le concentré de nickel est chargé dans des wagons recouverts.

En outre, a fait valoir M. Boileau, Arrimage Québec a investi 3 millions $ depuis l’automne dernier, et prévoit en dépenser de 5 à 7 millions $ de plus pour un nouveau système antipoussière. Celui-ci inclura une quinzaine de détecteurs de poussière qui, passé certaines concentrations dans l’air, déclencheront des gicleurs automatiques qui remouilleront les piles de vrac.

Notons qu’Arrimage Québec exploite un autre terminal de nickel dans le port, où transite le concentré d’une autre mine, située dans le Grand Nord québécois. Ce nickel est toutefois transbordé presque entièrement à couvert, parce qu’il arrive sec, dit M. Boileau.

Maintenant, lui ont demandé des journalistes, est-ce que ces mesures garantissent qu’aucune poussière n’est émise lors des transbordements? «C’est un cycle industriel, c’est [la cargaison de l’Umiak I, N.D.L.R.] 30 000 tonnes, c’est 1000 voyages de camion. Alors, je n’affirmerai jamais qu’il n’y a aucune particule qui s’échappe. Mais de là à ce que ça se rende à Limoilou, ça m’étonnerait. C’est un procédé qui est considéré comme étanche», a indiqué M. Boileau.

À la question de savoir s’il voulait dire par là que son entreprise ne pouvait pas être responsable de la pollution au nickel, il a toutefois ajouté: «Ça nécessite d’être étudié sérieusement, cette question-là. Il y a un comité intersectoriel, dont on fait partie, et on collabore à 100 % avec toutes les autorités publiques.»

via Nickel dans Limoilou: Arrimage Québec serait étonnée d’en être responsable | Jean-François Cliche | Environnement.

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