L’étanchéité «parfaite» n’existe pas | Journal de Québec.

PUBLIÉ LE: JEUDI 11 AVRIL 2013, 12H06 | MISE À JOUR: JEUDI 11 AVRIL 2013, 21H57

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L’étanchéité «parfaite» n’existe pas

Le Umiak 1 au Port de Québec.(PHOTO LES ARCHIVES, KARL TREMBLAY).

KATHRYNE LAMONTAGNE @

Arrimage du St-Laurent ne nie pas que des particules de nickel puissent s’échapper durant les manœuvres de transbordement au port de Québec, mais assure que cette manutention est «relativement étanche» et «bien contrôlée».

«L’étanchéité parfaite, ça n’existe pas dans notre business à nous», a laissé tomber, jeudi, Ivan Boileau, vice-président directeur d’ASL, au cours d’une visite des installations du port de Québec visant tout de même à calmer l’inquiétude des citoyens quant à la présence anormale de nickel dans l’air.

Les médias invités ont pu observer une partie du transbordement du concentré de nickel de la mine Voisey’s Bay du Labrador. Durant 48 heures, deux grappins suspendus à des grues vont chercher le matériel humide dans la cale du navire, pour le laisser tomber dans une trémie de transfert sous laquelle se trouve un camion. Une toile recouvre par la suite la benne du véhicule, qui se met en direction d’un bâtiment d’entreposage.

Contrairement au transbordement de nickel sec — qui se fait grâce à un système de déchargeur à vis complètement fermé — le produit humide est souvent exposé au grand air. «C’est un site industriel. C’est 30 000 tonnes de nickel. C’est 1000 voyages de camion. Il n’y a aucune particule qui s’échappe? Je n’affirmerai jamais ça. Mais de là à ce que ça se rende à Limoilou? Il y en aurait ici. Moi, je n’en vois pas», a affirmé M. Boileau, ajoutant qu’il faut des analyses plus approfondies pour Limoilou avant de montrer le port du doigt.

Épisodes de poussière

Arrimage du St-Laurent a commencé à installer un nouveau système d’arrosage automatisé pour les tonnes de matériaux entreposées à l’air libre au port.

Depuis l’an dernier, la compagnie a investi trois des huit à 10 M$ prévus à cet effet afin d’éviter des épisodes de poussière comme ceux survenus récemment dans Limoilou. Le tout devrait être efficient à la fin du mois. À l’heure actuelle, le système d’arrosage est en place, mais il doit être activé manuellement après analyse de l’air.

Cap-Blanc

En réaction à un résident du Cap-Blanc, selon qui plusieurs citoyens ont craint pour leur santé après un épisode de charbon survenu l’été dernier, ASL a assuré avoir rencontré à plusieurs reprises les gens concernés.

«Il y a eu une réunion la semaine dernière avec le comité de relation avec les citoyens du Port de Québec, où tous ces moyens-là ont été présentés», a assuré la vice-présidente, Johanne Lapointe, «surprise» par la sortie publique de Rénald Goulet, qui dénonçait «l’inaction» d’Arrimage du St-Laurent dans ce dossier.

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