Publié par Mathieu Boivin pour (Québec) FM93 le lundi 15 avril 2013 à 15h51. Modifié à 15h56. Cogeco Nouvelles.
Nickel dans Limoilou : c’est le Port, dit le MDDEFP
Le ministère de l’Environnement pointe du doigt le Port de Québec et son sous-traitant Arrimage St-Laurent comme source de la poussière de nickel qui se dépose dans Limoilou. Les citoyens sont soulagés, tandis qu’Arrimage assure que tout sera fait pour protéger la population et qu’on n’a pas attendu après le gouvernement pour agir.
Le port de Québec est bel et bien à l’origine de la contamination au nickel du quartier Limoilou.
Une étude du ministère de l’Environnement démontre que le type de nickel prélevé par trois collecteurs installés dans le secteur est transbordé aux quais 50 à 53 du port de Québec.
La composition des particules prélevées démontre que le nickel est du type pentlandite, soit le même que celui transbordé par Arrimage St-Laurent. Les concentrations relevées par le ministère dépassent de deux à huit fois la norme sécuritaire de 0,012 microgrammes par mètre cube.
Devant ces résultats, le ministère de l’Environnement a émis un avis de non-conformité à Arrimage St-Laurent, l’enjoignant de mettre en place d’ici au 3 mai un plan d’action pour contrer la contamination de l’air ambiant.
Une autre lettre a également été envoyée au Port de Québec pour qu’il s’assure que les activités qui se déroulent dans ses installations soient conformes à la loi sur la qualité de l’environnement.
De leur côté, les citoyens de Limoilou se disent soulagés des conclusions du ministère de l’Environnement. Véronique Lalande se dit soulagée de voir la vérité enfin établie.
La semaine dernière, le vice-président d’Arrimage du Saint-Laurent, Ivan Boileau, assurait pourtant que le nickel transbordé au port ne correspondait pas au nickel retrouvé dans la poussière de Limoilou.
Véronique Lalande estime que ce genre d’affirmation fait douter de la capacité du port à bien gérer la suite des choses.
Pointé du doigt dans toute cette affaire, Arrimage St-Laurent prend acte des conclusions du ministère de l’Environnement.
Le spécialiste en gestion de crise Richard Thibault, porte-parole de la compagnie pour l’occasion, assure que tout sera fait pour protéger les travailleurs et les populations avoisinantes.
M. Thibault a toutefois critiqué le ministère, qui pointe du doigt Arrimage St-Laurent mais n’a jamais cru bon de partager les données qu’il détient depuis trois ans sur les taux de nickel dans la poussière.
D’après M. Thibault, Arrimage St-Laurent continue de croire qu’il y a probablement plus d’une source de nickel pouvant expliquer les dépôts de poussière dans Limoilou.
