Publié par Mathieu Boivin pour (Québec) FM93 le mercredi 17 juillet 2013 à 09h02. Modifié par Philippe Bergeron à 09h33.
Dossier poussière : mise en demeure et chicane interne au Port de Québec
Les installations d’Arrimage du Saint-Laurent/Cogeco Nouvelles
Le ton monte entre le ministère de l’Environnement, le Port de Québec et Arrimage du Saint-Laurent. Dans des lettres obtenues par le FM93, les trois organisations se font des reproches relativement aux événements du 25 juin dernier.
Rappelons qu’un nuage de poussière provoqué par des rafales de vent intenses s’était soulevé ce jour-là dans le secteur du Port.
Venue constater la situation sur place, une inspectrice du ministère de l’Environnement s’était fait interdire tout accès au site. L’affaire avait fait beaucoup de bruit dans les médias, le lendemain.
Quelques jours plus tard, soit le 2 juillet, le ministère a envoyé une mise en demeure (consulter le fichier) au Port et à Arrimage pour exiger que l’on cesse, à l’avenir, d’entraver l’exercice des fonctions de son personnel.
Les deux organisations entendent répondre par écrit à cette mise en demeure dans les prochains jours.
Mais Arrimage a souligné au FM93 que le contrôle de l’accès au site est une responsabilité exclusive du Port et que cette mise en demeure ressemblait à une tactique de « gouvernance souverainiste » du gouvernement péquiste.
Le site du Port est en effet sous juridiction fédérale, une situation que conteste le gouvernement québécois devant les tribunaux.
Notons que le ministère n’a pas voulu préciser au FM93 si ses fonctionnaires se feraient accompagner de policiers si la situation devait se reproduire.
Par ailleurs, dans une autre lettre au ton acerbe datée du 3 juillet (consulter le fichier), Arrimage du Saint-Laurent reproche au Port d’avoir semé la confusion et laissé la population sauter à de malheureuses conclusions quant aux événements du 25 juin.
Arrimage soutient que le Port savait très bien que le nuage de poussière ne venait pas de ses installations, mais qu’il a quand même laissé croire le contraire dans les médias en disant qu’il allait « demander des explications » d’Arrimage.
La firme révèle d’ailleurs qu’un employé du Port a demandé à Arrimage de ne pas diffuser aux médias une bande vidéo montrant que la poussière venait de la plage et non de ses installations.
Arrimage conclut ainsi : « Était-ce pour être en mesure de désigner un coupable alors que de toute évidence, ce n’était pas de notre côté qu’il fallait regarder ? »
