Arrimage Québec précise son plan d’action | Le Devoir.

Publié le 1 août 2013, Le Devoir.

Ville de Québec – Nickel: Arrimage Québec précise son plan d’action

Le plan de la compagnie prévoyait notamment l’installation de nouveaux canons à eau pour limiter la formation de poussières quand les minerais sont extraits des bateaux. Photo : Renaud Philippe Le Devoir

Isabelle Porter

Québec — Arrimage Québec a répondu dans les délais à la requête du ministère du Développent durable. Ce dernier lui avait donné jusqu’au 31 juillet pour détailler sa stratégie de réduction des poussières de minerai dans le port.

« Hier [mardi], on a reçu une réponse de l’entreprise », a expliqué Caroline Boiteau, directrice adjointe du Centre de contrôle environnemental de la Capitale-Nationale. Il s’agit d’un document « assez » volumineux, précise-t-elle. « On va devoir prendre du temps pour analyser le tout, avant d’émettre une opinion à ce sujet. »

Le ministère du Développement durable voulait obtenir des précisions sur le plan d’action dévoilé en mai par la compagnie de transbordement de minerais.

En avril, le ministère avait confirmé par une étude qu’il y avait dans l’air du quartier Limoilou des concentrations de nickel supérieures à la norme et qu’elles provenaient des installations de Arrimage Québec.

Le plan de la compagnie prévoyait notamment l’installation de nouveaux canons à eau pour limiter la formation de poussières quand les minerais sont extraits des bateaux. Or, le ministère le jugeait trop « minimaliste ». « Pour se positionner, il faut savoir comment c’est opéré, le territoire couvert, comment ça fonctionne, les seuils d’alerte », a précisé mercredi Mme Boiteau.

«Obligation de résultat»

Qu’adviendra-t-il si c’est insuffisant ? La directrice adjointe ne veut pas préciser sa pensée là-dessus, mais souligne qu’AQ a une « obligation de résultat » pour abaisser le taux d’émission de nickel.

Du côté de l’entreprise, on dit avoir fait le maximum. « Il n’y a personne qui peut dire qu’on n’a pas pris ce dossier-là à bras-le-corps, a avancé mardi le porte-parole Richard Thibault. On est en train de mettre en place les meilleures pratiques qui se font un peu partout à la grandeur de la planète. »

M. Thibault avance même que d’autres ports ont consulté Arrimage Québec pour s’inspirer de ses méthodes d’avant-garde. Il souligne qu’environ 15 millions ont été investis dans les installations.

Les motivations de Véronique Lalande

Les canons à eau sont en place depuis le 22 juillet, mais on n’en a pas fait l’annonce parce que des « vérifications finales » restent à compléter, dit-il. « On devrait être capables de le faire d’ici une quinzaine de jours », a poursuivi M. Thibault.

Il n’a toutefois pas voulu revenir sur la mise en demeure qu’a transmise la compagnie au ministère au début du mois. Arrimage Québec lui reprochait de s’acharner sur elle pour faire du dossier un enjeu constitutionnel. Rappelons que le Port de Québec est sous juridiction fédérale.

Le 24 juillet, Véronique Lalande, du groupe Vigilance Port de Québec, avait avancé que l’entreprise évoquait justement le débat constitutionnel pour ne pas rendre des comptes.

Invité à réagir à cette déclaration, M. Thibault a remis en question ses motivations. « Mme Lalande, elle commence à faire beaucoup de politique dans ce dossier-là. Je suis en train de me demander si elle n’a pas l’intention de se présenter à un moment donné », a-t-il déclaré. Mme Lalande n’était pas joignable pour réagir à cette sortie mercredi. Dans le passé, elle a souvent dit n’avoir aucune ambition politique.

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