Nouveau nuage de poussière rouge dans Limoilou | Québec Hebdo.

Publié le 14 janvier 2014

Québec Hebdo

Nouveau nuage de poussière rouge dans Limoilou

Les rebords des fenêtres sont recouverts de poussières rougeâtres. (Photo Vigilance Port de Québec)

Un nouvel épisode de poussière rouge s’est produit au cours du week-end dernier alors que l’Administration portuaire se félicitait la semaine dernière de n’avoir constaté aucun nouveau nuage de poussière. Certains citoyens ont porté plainte auprès du ministère de l’Environnement. Pour sa part, Arrimage Québec est convaincu que ses activités dans le port de Québec ne sont pas à l’origine de cet incident.

Plusieurs citoyens affirment que la poussière rouge est toujours présente dans leur quartier. Et pour preuve, ils ont publié des photos, sur la page Facebook «Non au nickel dans Limoilou», où l’on observe des traces rougeâtres sur les rebords des balcons, les toitures ou encore sur la neige, notamment sur la 10e Avenue, la 3e Avenue, dans le parc d’Iberville, sur la 1re Rue à la 14e Rue.

C’est à nouveau le groupe Vigilance Port de Québec qui a tiré la sonnette d’alarme. «On était en vacances. Nous sommes revenus samedi matin et nous avons découvert, sur nos rebords de fenêtre, une énorme quantité de poussière rougeâtre. C’est un des pires épisodes», confie Véronique Lalande, du groupe Vigilance Port de Québec, qui a été la première citoyenne a alerté les autorités et les médias, en octobre 2012. En déblayant le toit, Véronique Lalande et son conjoint, Louis Duchesne, accompagnés par d’autres personnes, ont également découvert des traînées rougeâtres dans la neige. «Il y a toujours de la poussière», regrette-t-elle.

Le couple a décidé de rapporter l’incident au ministère de l’Environnement. D’après les dires d’Urgence Environnement à Mme Lalande, plusieurs autres signalements auraient été faits pour des traces rougeâtres sur la neige accumulées au bord du fleuve. Un inspecteur a été dépêché chez le couple et dans le quartier pour échantillonner la poussière.

«Des mesures insuffisantes»

Pour éviter un nouveau nuage de poussière, Arrimage Québec, qui a été tenu responsable de l’épisode d’octobre 2012, a installé, au cours des derniers mois, une dizaine de canons à eau pour rabattre la poussière au sol et des capteurs de poussières.

«C’est décourageant. C’est désespérant» Véronique Lalande

«C’est décourageant. C’est désespérant. Dans nos vies, rien n’a changé. Après tout ce que l’on a fait, après tout ce qui a été dit, après tout ce qui a été documenté, les principaux acteurs (l’Administration portuaire de Québec et Arrimage Québec, NDLR) nient toujours leurs responsabilités. Il y a toujours aussi peu d’actions concrètes qui sont faites», déplore Mme Lalande.

Pour les citoyens, les installations mises en place par Arrimage Québec ne permettent pas d’éviter la propagation de la poussière. «Ce sont des mesures insuffisantes. On l’a dit dès le début, ça va prendre des équipements de transbordements étanches et à couvert. La situation n’est en rien réglée», témoigne-t-elle.

De son côté, Arrimage Québec est convaincu que cette poussière rouge ne provient pas de ses activités. Depuis plusieurs jours, «il n’y avait rien, absolument rien» dans les capteurs de poussière, a confié aux médias Johanne Lapointe, vice-présidente aux communications d’Arrimage Québec. La poussière «ne peut pas sauter par-dessus», a-t-elle rajouté.

Du côté de la Ville de Québec, «on attend la confirmation du ministère de l’Environnement», a mentionné le maire, Régis Labeaume.

Malgré ce nouvel épisode, le groupe Vigilance Port de Québec ne baisse pas les bras.

«On continue nos actions car il s’agit d’un épisode important. On échantillonne toutes les trois semaines. Cette situation n’a jamais cessé, c’est en continu», rappelle Véronique Lalande.

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