Un dialogue difficile entre le Port et les citoyens | Québec Hebdo.

Publié le 13 juin 2014, Le Québec Express.

Un dialogue difficile entre le Port et les citoyens

Isabelle Le Maléfan

ENVIRONNEMENT – Le Comité de vigilance des activités portuaires vient de dresser un bilan de sa première année d’existence. Il déplore le manque d’écoute du Port de Québec.

«On ne peut pas passer sous silence que sur l’heure du dîner, la présidente du Comité a reçu une lettre annonçant que la Santé publique ne serait pas présente à la rencontre. Personnellement, je trouve ça lâche de ne pas se présenter devant les citoyens», déclare Véronique Lalande, membre du Comité de vigilance des activités portuaires.

Devant une centaine de personnes, les membres du Comité de vigilance des activités portuaires (CVAP) ont exposé «une présentation brève, succincte et objective. Il en ressort que le Comité n’est toujours pas un interlocuteur privilégié auprès du Port», explique Véronique Lalande, membre de ce Comité.

Les membres du CVAP assurent ne pas pouvoir effectuer correctement leur rôle de surveillance. «Force est de constater que ni nous comme comité, ni les acteurs du ministère, n’a obtenu du Port aucune information nouvelle et probante. Face à cet état de fait, le comité demeure animé d’une volonté d’arriver à des résultats concrets et continuera d’appeler à ce que des actions tangibles témoignent de l’engagement du port à modifier son attitude et ses pratiques», détaillent-ils.

Dans son rapport, le Comité qualifie de «parfois lourdes», les démarches à entreprendre pour accéder, en vain, à plusieurs données afin d’exercer son rôle de surveillance. «Le Port invoque les procédures judiciaires pour ne pas divulguer de données», déplore Mme Lalande.

Activités à venir

«On est un comité de vigie, on a besoin de données, on a besoin de savoir les manières et les méthodes de transbordements. Tout ce qui nous permettrait d’établir une étude d’impact et d’en assurer la vigie», poursuit Mme Lavande.

Et pour ce faire, le comité s’est donné le mandat, pour 2014-2015, d’inviter, selon un calendrier à établir, chacune des entreprises présentes au Port de Québec à venir rencontrer le Comité afin de lui faire part de ses pratiques et de sa gestion environnementale.

Le Comité se dotera ainsi d’un plan d’action et tiendra la population informée de l’avancement des travaux par l’entremise d’un site Internet.

Comme prévu au moment de sa création, il procèdera aussi à une réflexion sur sa composition et son mandat après dix-huit mois.

«Le bilan du Comité de cette année est très négatif mais on y croit», avance Véronique Lalande.

Le soutien politique est une source d’encouragement pour le Comité. Raymond Côté, député fédéral de Beauport-Limoilou, a déposé cette semaine un projet de loi sur le vérificateur général et la loi fédérale sur le développement durable des administrations portuaires.

Composition du Comité

Six représentants de citoyens

Deux représentants des groupes environnementaux

Deux représentants de la Ville de Québec

Un représentant du Comité de relations avec la communauté du Port de Québec

Un représentant de l’Administration portuaire de Québec

Quatre représentants de ministères et d’organismes

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