Publié le 24 septembre 2014 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
Terminal de granules de bois: Labeaume a «perdu toute crédibilité», dit Shoiry
Le chef de l’opposition à l’hôtel de ville de Québec, Paul Shoiry
PHOTOTHÈQUE LE SOLEIL, PASCAL RATTHÉ
STÉPHANIE MARTIN
Le Soleil
(Québec) Le maire de Québec s’est «écrasé» devant le Port et Arrimage Québec, fustige Paul Shoiry, qui estime que Régis Labeaume a «perdu toute crédibilité» en donnant son appui inconditionnel au projet de terminal de granules de bois.
Le chef de l’opposition à l’hôtel de ville n’a pas été tendre envers le maire Régis Labeaume, mardi, lorsque appelé à commenter le mea-culpa effectué la veille lors de l’inauguration du terminal de granules.
Paul Shoiry a rappelé que M. Labeaume avait «déchiré sa chemise» lorsqu’il a appris que le premier silo avait été érigé en novembre 2013. Il avait manifesté l’intention de faire appel à l’UNESCO et au premier ministre canadien, il avait attaqué le pdg du Port, Mario Girard, et Arrimage Québec et avait même voulu faire démanteler la structure, énumère-t-il.
«Il s’est écrasé devant le Port et Arrimage Québec. En ce qui me concerne, il perd toute crédibilité comme maire de Québec. C’est comme s’il s’avouait au service d’un organisme et d’une entreprise», a-t-il dénoncé. Alors que son rôle est plutôt de faire respecter le règlement de zonage de sa ville, ajoute-t-il. «Il a le devoir moral de le faire. […] Comment peut-on avoir confiance dans le maire de Québec pour faire respecter la vision de la Ville sur l’aménagement de son territoire? C’est grave.»
M. Shoiry va plus loin et juge que Régis Labeaume a trompé la population dès le départ. «Il a voulu se distancer d’un projet qui suscitait une grogne importante auprès de la population et même auprès du maire de Lévis. Il a voulu se distancer comme pour se disculper. Et au fil du temps, il a habilement manipulé l’opinion publique pour essayer de faire croire que c’était pas si pire que ça.»
Le maire s’est rendu coupable en donnant son accord au projet, en privé, affirme Paul Shoiry. «Il n’a pas respecté son serment d’élu. Il n’a pas respecté la façon de faire qui est obligatoire pour tous les organismes et entreprises sur le territoire. Il a trahi la confiance de la population et il a perdu toute crédibilité.»
