300 citoyens marchent pour une meilleure qualité de l’air dans Limoilou
Quelques centaines de citoyens ont participé à une marche familiale pour la qualité de l’air dans la Basse-Ville de Québec, samedi matin. Leur objectif : presser les candidats à l’élection provinciale d’agir pour diminuer la pollution dans le quartier Limoilou et ses environs.
Bien emmitouflés, les résidents de la Basse-Ville ont répondu en grand nombre à l’invitation lancée par deux résidentes du secteur.
Jacqueline Smith et Sophie Perreault-Allen sont préoccupées par la qualité de l’air dans leur quartier et s’inquiètent de constater que l’enjeu n’est pas davantage mis de l’avant dans la campagne électorale.
C’est pour lancer un message aux politiciens qu’elles avaient donné rendez-vous à leurs concitoyens, au parc d’Iberville.
« On leur demande d’être courageux et de parler d’environnement, mais pas juste d’en parler, on veut des changements concrets dans nos quartiers de la Basse-Ville », explique Sophie Perreault-Allen.
Percussions et jouets sonores en main, les quelque 300 citoyens voulaient faire connaître leur ras-le-bol des nombreux polluants dans l’air qu’ils respirent.
Ils montrent du doigt plusieurs sources de pollution comme le Port de Québec, l’incinérateur et le réseau autoroutier.
L’épisode de la poussière rouge, survenue en octobre 2012, a frappé l’imaginaire collectif.
On veut une Basse-Ville avec une belle qualité de l’air et des gens en santé.
Concrètement, les organisatrices réclament un boulevard urbain, un Port de Québec qui fait un vrac sous couvert et un échéancier vers le zéro déchet.
Déménager pour mieux respirer
Véronique Lalande, à l’origine d’un recours collectif qui sera entendu le 15 octobre, a quitté le quartier il y a 2 ans.
Le président du conseil de quartier du Vieux-Limoilou ne croit pas que les citoyens de Limoilou doivent déménager pour avoir une meilleure qualité de l’air.
C’est plutôt à nos voisins d’agir pour s’assurer qu’en bons voisins justement, ils s’assurent que l’air est d’une qualité la plus large et la plus grande possible pour la population de la Basse-Ville », souligne Raymond Poirier.
La conseillère municipale Suzanne Verreault, qui est en charge de l’environnement, soutient que la Ville fait tout son possible pour améliorer la qualité de l’air, mais que la municipalité n’a pas tous les pouvoirs. Le Port de Québec est d’ailleurs situé sur un territoire fédéral.
« Les gens ont des revendications qui sont externes à ce que la Ville peut faire. […] Ça ne nous empêche pas de faire de multiples actions », dit-elle.
« Moi, pendant qu’elle dit ça, j’ai encore les paroles de son chef qui dit que la Ville combattra quiconque qui s’opposera au développement du Port de Québec », dénonce Véronique Lalande.
Le PQ et QS au rendez-vous
Les candidats de Jean-Lesage pour le Parti québécois (PQ) et Québec solidaire (QS) ont répondu à l’appel des citoyens.
Claire Vignola, du PQ, voudrait déposer un projet de loi pour permettre d’appliquer la loi provinciale sur l’environnement au Port de Québec.
« C’est un territoire fédéral, donc comment voulez-vous? Et les inspecteurs aussi, augmenter les ressources pour aller les appliquer ces lois-là », indique-t-elle.
Sol Zanetti, de QS croit, que Arrimage Québec se cache derrière la constitution canadienne pour faire croire que la province ne peut pas appliquer ses normes.
« Je pense que la qualité de l’air va être la question de l’urne dans Jean-Lesage. Et nous, Québec solidaire, on s’est clairement positionné comme étant le parti qui veut mener ça à bout de bras », affirme-t-il.
Un deuxième recours collectif concernant l’ensemble des émissions de poussière de métaux a aussi été autorisé. Le procès dans cette affaire doit avoir lieu à la fin de l’année 2019.
Source : 300 citoyens marchent pour une meilleure qualité de l’air dans Limoilou | ICI.Radio-Canada.ca