Des records pour le Port de Québec.

Publié le 8 janvier 2013 à 14:22

LesAffaires.com

Mario Girard, pdg de l’administration portuaire de Québec.

Valérie Lesage

L’année 2012 a été l’année de tous les sommets pour le Port de Québec qui a fracassé deux records d’activités. Le tonnage de marchandises manutentionnées est passé de 29 millions à 32,5 millions, soit une hausse de 12,5% sur 2011. Cette performance place le Port de Québec au premier rang des ports du Saint-Laurent pour le tonnage de marchandises.

«Chaque bateau laisse en moyenne 600 000$ en retombées économiques pour Québec et on en reçoit trois par jour. Cela crée beaucoup de richesse pour la région», affirme le pdg de l’administration portuaire, Mario Girard.

Certains ports canadiens ont connu des baisses d’activités, notamment celui de Montréal, qui a enregistré une diminution de 3% des échanges de conteneurs, mais la vocation du Port de Québec, essentiellement un port de vrac, lui a assuré sa performance exceptionnelle.

«Les conteneurs, c’est plus proche de la consommation directe alors c’est ce qui explique qu’on fasse mieux que Montréal, a analysé M. Girard. Le Port de Québec est un port de ressources et la demande pour les matières premières dans le monde était encore très bonne en 2012.»

Le deuxième record a été battu du côté des croisières internationales. Le Port de Québec a accueilli 162 000 visiteurs l’an dernier, soit 18% de plus qu’en 2010, année qui avait marqué le plus haut sommet jamais atteint. La nouvelle année s’annonce prometteuse puisque les opérations embarquements/débarquements, plus payantes que les escales de quelques heures, sont en croissance (il y en a eu 13 en 2012). En septembre dernier, le Port de Québec avait annoncé la signature d’une entente avec Holland America Line qui prévoit un supplément de huit opérations embarquement/débarquement par année pendant trois ans. Cela représente un potentiel de 21 000 croisiéristes en destination pour chacune des trois années de l’entente.

«De port d’escale, Québec est en voie de devenir un port de destination. La croissance de ce secteur nous permettra même d’étendre la saison des croisières au printemps et à l’été», a souligné M. Girard.

Le pdg de l’administration portuaire de Québec prendra son bâton de pèlerin en 2013 pour convaincre le gouvernement fédéral et ses autres partenaires, politiques, privés et communautaires, d’investir dans l’agrandissement du port. Le plan d’affaires, qui prévoit des investissements de 500 M$, a été présenté au conseil d’administration en décembre dernier.

«Il démontre hors de tout doute qu’il y a des retombées économiques intéressantes qui viendraient avec l’agrandissement», a estimé Mario Girard.

Pendant certaines périodes de l’année, comme en janvier, le Port de Québec jouit encore d’un potentiel de croissance d’activités. Par contre, en été, il opère par moments à pleine capacité.

«Il y a régulièrement des bateaux en attente. Il y en a eu jusqu’à 10 une journée l’été dernier, ancrés jusqu’à Les Escoumins. Le danger, c’est que les armateurs choisissent un autre port parce qu’il y a des coûts à l’attente.»

Autrement, 2012 a été marquée par un incident qui a provoqué la dispersion d’une poudre d’oxyde de fer dans les zones habitées situées près du port. Après avoir semé l’inquiétude dans la population, il s’est avéré que la poudre était sans danger, sauf si respirée pendant de longues périodes. Depuis, le Port de Québec a pris des mesures pour éviter la répétition d’un tel accident, causé par une erreur humaine. Des canons à eau qui forment un mur liquide empêchent désormais la dispersion des poussières lors de la manutention.

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