Poussière rouge: Labeaume s’en remet au ministère | Le Soleil.

Publié le 24 novembre 2012 à 05h00 | Mis à jour le 24 novembre 2012 à 16h02

Le Soleil

Poussière rouge: Labeaume s’en remet au ministère

Échantillonnage de poussières

Le maire Régis Labeaume a rencontré Véronique Lalande (photo) lors du conseil municipal. La résidente de Limoilou avait recueilli et fait analyser la poussière rouge produite le 26 octobre par un déchargement d’oxyde de fer mal arrosé chez Arrimage Québec.

PHOTO: LE SOLEIL, PATRICE LAROCHE

IAN BUSSIÈRES

(Québec) Même s’il considère que les concentrations en certains métaux étaient élevées, le maire de Québec, Régis Labeaume, s’en est remis au ministère de l’Environnement dans le dossier du nuage de poussière rouge causé par l’émission d’oxyde de fer par l’entreprise de manutention en vrac Arrimage Québec, à Limoilou.

«Nous, ça ne nous regarde pas beaucoup… On va poser des questions quand même, mais c’est la responsabilité de l’entreprise», a déclaré le maire dans un point de presse qui a suivi l’assermentation du nouveau conseiller municipal de Saint-Rodrigue, Vincent Dufresne.

«Au conseil municipal, j’ai rencontré Mme Véronique Lalande, qui est une femme très bien, très articulée. J’ai aussi eu une copie du rapport de laboratoire. Je connais un peu les mines, et c’est quand même de la grosse concentration», a déclaré le maire au sujet de la citoyenne qui avait recueilli et fait analyser la poussière rouge produite le 26 octobre par un déchargement d’oxyde de fer mal arrosé chez Arrimage Québec.

Forte quantité de zinc

Les analyses montraient une concentration de nickel de 474 mg/kg dans la poussière de Limoilou, soit presque trois fois celle de la poussière de rue de New Delhi, en Inde, une concentration en cuivre de 644 mg/kg et une concentration 998 mg/kg de zinc, soit juste derrière la poussière de mégapoles comme New York et Hong Kong.

«C’est vrai que les quantités sont très élevées, surtout pour le zinc. Du cuivre, il y en a beaucoup, mais le zinc, c’est très élevé», a-t-il déclaré, refusant toutefois de dire qu’il considérait la situation comme préoccupante. «Écoutez, il y a tellement de choses qui sont préoccupantes dans la vie…», a laissé échapper le maire à la suite de la question d’une journaliste.

Au port de se débrouiller

«M. Verret est reparti avec ça, mais je pense que c’est trop tard, je pense que la compagnie a reçu une plainte. Ça va être au port de se débrouiller avec ça. En fait, pas tant au port comme à la compagnie», a poursuivi le maire, soulignant que son conseiller municipal responsable de l’environnement, Steeve Verret, avait tout de même pris le dossier en main.

«On va les laisser, la justice, visiblement, s’occupe de ça, là», a ajouté le maire avant de passer à un autre sujet. Arrimage Québec a en effet reçu mercredi un avis de non-conformité du ministère de l’Environnement comportant trois manquements à la Loi sur la qualité de l’environnement pour avoir permis l’émission d’oxyde de fer et avoir nui à un employé du ministère dans l’exercice de ses fonctions.

L’entreprise a jusqu’au 20 décembre pour produire un plan correctif et le ministère de l’Environnement pourrait aussi décider d’intenter des poursuites pénales au terme de l’enquête présentement menée par son inspecteur.

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